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16 septembre 2011

Les niveaux et pratiques des jeux de hasard et d'argent en 2010 - Revue Tendance Ofdt n°77

Tendances_77Les niveaux et pratiques des jeux de hasard et d'argent en 2010. InTendances n° 77, Observatoire français des drogues et de la toxicomanie (OFDT), 8 p. Septembre 2011. En téléchargement (format pdf) sur le site de l'OFDT

En France, plusieurs rapports publics récents (Trucy, 2006 ; INSERM 2008) ont été consacrés aux jeux de hasard et d’argent. Ceux-ci étaient non seulement envisagés en fonction de leur impact économique, mais aussi dans une perspective de santé publique tenant compte des problèmes personnels et sociaux potentiellement engendrés par cette activité en cas de pratique excessive. Mais, il manquait la quantification de l’ampleur de ces problèmes. C’est afin de combler cette lacune que les pouvoirs publics ont mandaté l’OFDT pour réaliser une première enquête nationale de prévalence sur le jeu. Celle ci a été conduite dans le cadre de l’enquête 2010 du Baromètre santé de l’INPES, avec l’objectif de fournir des données sur le nombre de joueurs occasionnels et réguliers, mais également d’estimer la taille de la population concernée par le jeu excessif ou pathologique. Cette estimation ne concernant que la période précédant l’ouverture du marché des jeux en ligne (loi du 12mai 2010), elle ne peut servir à mesurer l’impact de cette loi sur la prévalence du jeu excessif ou pathologique. D'après le résumé d'auteur

Télécharger (au format pdf:727 Ko) Tendances n°77 sur le site de l'OFDT

 

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GIVERNET, BLANCHET « en marche » pour « une politique nouvelle du jeu en France » ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> L’Etat et les jeux, l’état du jeu (II*) :<br /> <br /> impressions, commentaires sur le colloque qui s’est déroulé à l’Assemblée nationale le 30 novembre 2018<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN<br /> <br /> Sociologue<br /> <br /> <br /> <br /> (janvier 2019)<br /> <br /> ________<br /> <br /> • (*) Un premier article a été publié en amont du colloque : 257/ Jean-Pierre MARTIGNONI : : « Colloque sur les jeux de hasard et d’argent à l’Assemblée Nationale = L’Etat et les jeux, l’état du jeu « (I)( (23/II/2018, 11 pages , 28 notes, plus une annexe)publié lescasinos.org 23/11/2018 : informations et commentaires sur le colloque organisé par Olga GIVERNET (députée REM de l’Ain) et Christophe BLANCHET (député REM du Calvados) à l’Assemblée nationale le vendredi 30 novembre 2018 prochain = « Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en évolution » qui nous ont invité à ce colloque salle LARMARTINE<br /> <br /> <br /> <br /> -------<br /> <br /> <br /> <br /> Annexes : Nous reproduisons pour mémoire : en annexe 2, la Question écrite N° : 8721 De M. Christophe Blanchet ( La République en Marche - Calvados ) publiée au JO le 29/05/2018 qui interroge « M. le ministre de l'économie et des finances sur l'avenir des jeux d'argent et de hasard ». Nous remercions Monsieur Blanchet de cette question qui reprend et synthétise avec pertinence (sans nous citer mais ce n’est pas très grave) nos analyses publiées dans différents articles. Pour la première fois un homme politique réinterroge de manière critique la doxa du jeu pathologie maladie. Extrait : « Malgré l'importance indéniable de ce secteur économique, la manne ludique souffre d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de cette pratique culturelle populaire par des addictologues qui médicalisent cet univers a dévié de leurs objectifs de développement et d'accompagnement. »<br /> <br /> Nous reproduisons pour mémoire : en annexe1 : Le communiqué de presse de Catherine MORIN DESAILLY sénatrice qui, le 12 décembre 2018, a dénoncé le coup bas de l’assemblée nationale sur le loto du Patrimoine<br /> <br /> Nous reproduisons pour information en annexe 3 : le reportage hallucinant du journaliste Guillaume Poingt (« Salle de shoot : comment l'insécurité ruine les commerçants du nord de Paris » du journaliste Guillaume Poingt, le figaro du I8/9/2018) qui raconte les conséquences dramatiques pour les riverains, les habitants, les touristes, les enfants…de l'ouverture en octobre 2016 de la salle de shoot située dans le 10ème arrondissement parisien et financée par la Mairie de Paris à hauteur de 850 000 euros. Fière de ce succès ( !) Anne Hidalgo préconise l’ouverture d’une deuxième salle de shoot consacrée à l’inhalation du crack !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> --------------<br /> <br /> <br /> <br /> Avant-propos : En pleine crise des « gilets jaunes » le « colloque » (1) sur les jeux de hasard et d’argent - (« Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en évolution » préparé depuis plusieurs semaines par Olga GIVERNET - députée REM de l’Ain - et Christophe BLANCHET - député REM du Calvados- et leurs chargés parlementaires (2) ) s’est déroulé comme prévu à l’Assemblée nationale le 30 novembre 2018 dans la prestigieuse salle Lamartine. Invité à cette manifestation par Madame GIVERNET et Monsieur BLANCHET nous donnons nos premières impressions objectales sur cette journée ; commentaires qui n’ont pas prétention à l’exhaustivité. <br /> <br /> <br /> <br /> Le Loto du Patrimoine c’est JUPITER qui rejoint FORTUNA<br /> <br /> <br /> <br /> La solennité du lieu, volontairement choisi par les deux députés, était ambivalente. D’un coté elle ne favorisait pas le dialogue et les interventions spontanées, par ailleurs strictement minutées par un ostensible et disgracieux compteur. Dans le même temps elle indiquait symboliquement l’importance qu’accorde - c’est nouveau - (3) la République Des Jeux à ce secteur économique. D’autant que cette manifestation était placée « Sous le haut pratronnage de Monsieur Emmanuel Macron Président de la République » comme l’annoncait le programme et comme l’a souligné en exergue Christophe BLANCHET. <br /> <br /> Dans notre article de présentation du colloque (4) nous avions également insisté sur ce point, indiquant que ce « haut patronage » faisait sens dans le double contexte : privatisation de la FDJ/lancement du LOTO DU PATRIMOINE et de MISSION PATRIMOINE. Deux jeux (une loterie, un jeu de grattage) qui participent au bien commun et correspondent à une décision politique, contrairement aux propos du représentant de la Française des jeux (FDJ) présent au colloque, qui s’est approprié un peu vite le succès de ce jeu original qui correspond à la volonté politique d’E. MACRON, épaulée activement par le sémillant Stéphane BERNE <br /> <br /> (Signalons que le présentateur de Secrets d’histoire, émission au générique culte (5) a été obligé de pousser un nouveau « coup de gueule » pour défendre la « rentabilité » de ce jeu citoyen (6) protestation soutenue par la présidente de la commission Culture du Sénat, Catherine Morin-Desailly ( confer annexe 1) Sur ce dossier lire également l’article du Canard Enchaine (« Un lot Berné » le Canard du 26/12 page 8) qui raconte comment Bercy a « manœuvré » pour que le déblocage de 21 millions décidé par le « couple » RIESTER/DARMANIN suite au premier coup de sang de Stéphane BERNE, soit acté uniquement pour 2018/2019 « afin de ne pas créer un précèdent inopportun »)<br /> <br /> Bref, sans être irrévérencieux mais avec un doigt d’humour, nous dirons que le Loto du Patrimoine « c’est JUPITER qui rejoint FORTUNA » et non la FDJ qui invente un nouveau jeu. Ajoutons que le succès populaire de ce loto, qui renoue avec l’Histoire des Loteries, a montré grandeur nature l’hypothèse que nous défendons depuis longtemps : les jeux d’argent - cet impôt ludique démocratique volontaire indolore pour les non joueurs - pourraient fortement participer au bien commun dans le cadre d’une Politique Des Jeux nationale ambitieuse qui refuse le diktat rigoriste et les mensonges de la doxa du jeu pathologie maladie, clan dominateur surreprésenté à l’immense table ronde du colloque au détriment des chercheurs, universitaires, journalistes spécialisés… et en l’absence de joueurs.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Christophe BLANCHET et Olga GIVERNET = « construire une politique nouvelle du jeu en France ».<br /> <br /> <br /> <br /> Dynamique, volontaire, positif, enthousiaste Christophe Blanchet a été consensuel tout en étant ferme. Il a ouvert le colloque avec Olga GIVERNET soulignant la volonté des pouvoirs publics de construire « une politique nouvelle du jeu en France ». « la privatisation de la FDJ étant au cœur de cette politique ». Il a souligné ( pouvait-il faire autrement ?) que les questions du jeu des mineurs, de l’addiction, du blanchiment étaient importantes. Après avoir précisé qu’une synthèse du colloque serait envoyée au Président de la République, aux différents ministères et groupes d’études de l’Assemblée Nationale il a affirmé le souhait du gouvernement de mettre en place « une belle politique des jeux en France » qui puisse « protéger et libérer » On retrouve le fameux « en même temps » de la REM qui peut apparaître parfois cependant comme une injonction paradoxale. Ceci dit tout est possible si la volonté politique est là, l’orientation claire et la volonté d’avoir une approche novatrice affirmée.<br /> <br /> Honnête la très féminine et très charmante députée Olga GIVERNET a reconnu que c’était un secteur « qu’elle ne connaissait pas au départ » mais « qu’elle continuait à apprendre ». Réaliste, elle a souligné que les jeux d’argent étaient « une activité qui enrichit notre pays » s’opposant de fait à Charles Coppolani ( ARJEL) qui a défini le jeu comme « un produit dangereux » !! Les belles paroles prononcées par Olga GIVERNET rompent avec le discours médical qu’on entend depuis des années sur les jeux d’argent et marquent une rupture avec la néo-prohibition souhaitée par la doxa du jeu pathologie maladie. Elles indiquent que les jeux sont une activité économique féconde, une pratique sociale et culturelle « riche » d’ une longue histoire, non une maladie. <br /> <br /> La députée de l’Ain a rappelé que le principe des JHA était l’interdiction avec de multiples dérogations. Mais là on peut s’interroger : le temps n’est-il pas venu dans le cadre d’une « politique nouvelle du jeu en France » d’en finir avec ce genre d’hypocrisie que les Français ne supportent plus » (et pas seulement les gilets jaunes). Si on l’on veut « libérer » l’économie des jeux, ouvrir le marché à la concurrence, privatiser la FDJ… ne faut-il pas commencer par dépoussiérer les vieux textes prohibitionnistes qui, de fait, sont en contradiction totale avec la réalité.<br /> <br /> Madame GIVERNET a ensuite regretté que sa proposition de loi n’ait pas été retenue, en souhaitant que tout « soit mis sur la table ». Nous ne pouvons qu’approuver ces propos qui soulignent une volonté de changement, de transparence. Néanmoins on peut la aussi s’interroger : ne faut-il pas avoir parfois le courage de « renverser la table » notamment si l’on s’aperçoit que certains hauts fonctionnaires - à Bercy , dans les ministères de tutelle, à l’arjel …- ne veulent surtout pas changer les choses, ne veulent surtout pas d’une autorité de régulation unique… Comme l’atteste « la réponse » - anonyme - du Ministère » publiée dans les conclusions du rapport de la Cour des comptes, qui s’oppose vivement à la création d’une autorité unique et indépendante de régulation des jeux. Et on pourrait en dire autant des addictologues, des associations anti jeu, de l’observatoire des jeux (dominé par des addictologues) qui, à part de nouvelles mesures liberticides, n’ont pas grand-chose à dire sur la Politique Des Jeux de la France mais souhaitent surtout préserver l’usine à gaz qu’ils ont construit.<br /> <br /> <br /> <br /> Malgré quelques postures sur le jeu responsable ( mais pouvait-il faire autrement ?) Monsieur Lantieri pour la Française des jeux a souligné avec force les fondamentaux économiques, fiscaux et sociétaux de la FDJ.<br /> <br /> Les propos préliminaires du représentant de la FDJ ont été -de notre point de vue - un peu curieux. Charles Lantieri a précisé que les fondamentaux de la FDJ étaient « l’intérêt général, la protection des joueurs, la lutte contre l’addiction, le jeu des mineurs, le jeu illégal…. ». Ne retrouvons nous pas là l’hypocrisie de l’ancien monde et, au-delà, celui de l’État Croupier ? La mission principale de la FDJ - ne nous mentons pas - c’est de vendre des jeux et d’en vendre le plus possible et la FDJ le fait très bien. C’est nous semble t il un discours de vérité que souhaite la REM, les gilets jaunes et l’ensemble des Français… dans ce domaine comme dans d’autres…<br /> <br /> Encore plus surprenant, concernant la privatisation de la FDJ, le Directeur Général délégué de la Française des Jeux a précisé que « la loi ne modifiait pas le secteur des Jeux en France, ne modifiait pas « le champ du monopole » : « on ne l’étend pas, on ne le rétrécit pas » a précisé » Monsieur LANTIERI. Affirmation contestée par Emmanuel de Rohan-Chabot (ZEturf, ZEbet) dans son intervention : « non Monsieur Lantieri on va pas continuer comme avant » ! (confer l’article l’article d’Emmanuelle DUCROS dans l’Opinion du 3 juillet 2018 : Emmanuel de Rohan-Chabot : «La privatisation de la FDJ va remettre à plat des règles du secteur») Et en effet on peut s’interroger pourquoi privatiser la FDJ si cela ne « change rien », si cela ne « libère » pas les énergies, si cela ne profite pas à notre économie, si cela ne profite pas aux joueurs ?<br /> <br /> Charles Lantieri a ensuite parlé ( mais pouvait-il faire autrement ?) des risques de sante publique affirmant« qu’on peut toujours faire mieux mais qu’on était le pays le mieux placé en matière de prévention ». Il faut savoir que la FDJ est allée bien au delà de l’information prévention et a du « renoncer » à exploiter le Rapido, ce qui constitue un véritable scandale. Plus récemment elle a réduit en catimini (les joueurs apprécieront) le TRJ de Cash 500 000 euros , subissant à nouveau - on croit rêver - le diktat d’une petite association parisienne.<br /> <br /> (confer nos différents articles - et notamment « HARO SUR LES JEUX DE GRATTAGE : Alors que sortira le 3 septembre Mission Patrimoine, un jeu de grattage voulu par le Président de la République pour restaurer les monuments historiques, la doxa du jeu pathologie maladie se déchaine dans la presse contre ces loteries instantanées qui pèsent 50 % des ventes de la Française des jeux » (13 pages, 26 notes, aout 2018, publié sur CASINO LEGAL FRANCE 3/9/2018) Dans cette contribution nous dénonçons le diktat de la doxa du jeu pathologie maladie ( et notamment SOS Joueurs) qui a obligé la FDJ a sacrifié Rapido sur l’autel de la doxa avec l’aide de quelques députés rigoristes. Cette doxa souhaite désormais détruire doucement mais surement les jeux de grattage et notamment Cash 500 000 euros. Il faut lire les propos scandaleux du responsable de l’Observatoire des jeux contre les loteries instantanées et contre la FDJ publiés dans Libération l’été dernier (Charlotte Belaich, « Accros au grattage : à la FDJ, de l’huile sur le jeu », Libération 25 juillet 2018 pages 14,15)<br /> <br /> Heureusement après toutes ces postures en matière de jeu responsable et de RSE, M Lantieri est passé à des choses plus sérieuses : aux réalités économiques, fiscales et sociétales de la FDJ, regrettant curieusement au passage « qu’il n’avait pas souvent l’occasion de commenter l’impact positif de la FDJ <br /> <br /> L’Opérateur de Boulogne apporte chaque année 3,4 milliards à BERCY, ce qui représente 1% du budget de l’État. L’Insee a même calculé récemment que cela représentait 0,2% du PIB. Autres chiffres cités par Charles Lantieri - qui devraient inviter les députés REM et ceux de l’opposition à donner un coup de frein aux addictologues - les retombées en matière d’emploi. La Française des jeux draine 55000 emplois notamment dans les commerces de proximité à forte sociabilité que sont les Bras Tabacs Presse (BTP) qui représentent ¼ des emplois des 30 000 Points de vente (PDV) de la FDJ. Monsieur Lantieri a poursuivi en précisant que la FDJ continuait activement son plan de digitalisation et de numérisation des PDV pour faire jouer plus, plus facilement et favoriser l’expérience client, sans se rendre compte de la contradiction que cela représentait par rapport à ses propos antérieurs. <br /> <br /> Il a également souligné que l’opérateur historique des loteries - à la pointe en matière de terminaux optiques - vend sa technologie à différents pays et notamment à Israël. Par contre il a oublié de préciser que les milliards de tickets de grattage vendus chaque année par la FDJ sont curieusement fabriqués au Canada et aux ETUN, ce qui alourdi la trace carbone de la FDJ et apparaît contradictoire avec une industrie des jeux nationale. Reconnu dans le monde entier pour fabriquer ces produits « très complexes » que sont les billets de banque, à travers l’activité de la Banque de France (8 ) - notre pays est sans doute capable de produire de « simples » cartes à gratter, même si ces petits bouts de carton colorés « sophistiqués » doivent être totalement sécurisés.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pour Jean François COT « l’État bricole une politique des jeux dans l’urgence » et « les casinos sont un secteur méconnu». Mais le Président de Casinos de France n’a pas dit ce que son syndicat « aurait pu faire » « n’a pas fait » depuis dix ans pour « faire connaître » ce secteur « méconnu »<br /> <br /> <br /> <br /> Fortement applaudi Jean François COT (JFC) pour le syndicat professionnel Casinos de France (CDF) a fait une intervention remarquable, remarquée, pleine de tact, d’intelligence et de culture. Il a cité COCTEAU. Après avoir rappelé les fondamentaux de la profession ( 201 exploitations qui travaillent dans le jeu, l’animation, la restauration et sont des PME de 20 à 300 salariés ; 15000 emplois directs, 35 000 indirects ; 55% du PBJ qui part en prélèvement multiples et variés) JFC a salué les rapports du Sénateur TRUCY. Ce petit rappel historique était important. Par contre Jean François COT a eu la dent plus dure sur la situation actuelle en matière de Politique des Jeux : « il n’y a pas de réflexion d’ensemble malgré les rapports de la Cour Des Comptes (CDC) et ceux de l’Assemblée Nationale » ; « l’Etat bricole dans l’urgence » ; « les casinos sont exclus et tenus en dehors des débats »<br /> <br /> Après avoir souligné la décroissance structurelle des casinos (- 25% de 2008 à 2014 et les résultats de la saison dernière - 2017/2018 - récemment publiés ne sont pas terribles : +0,5% ; confer lescasinos.org du 30 décembre 2018 : « L'activité ralentit dans les casinos français ») provenant de l’interdiction de fumer, du contrôle aux entrées, de l’autorisation des jeux d’argent en ligne en 2010…. Monsieur COT a précisé que son organisation était favorable à une autorité de régulation unique qui lui paraît « indispensable » . <br /> <br /> (Rappelons que l’activisme de certains hauts fonctionnaires détricoteurs, a obligé Bruno Lemaire a intervenir dans ce dossier. Résultat : le secteur des casinos n’est - pour le moment - plus concerné par cette autorité « unique » alors que c’était une préconisation des sages de la rue Cambon. Cela confirme nos propos antérieurs. Les politiques - et notamment les parlementaires REM, le gouvernement - devront s’imposer, s’ils veulent véritablement « une nouvelle politique des jeux » qui ne soit pas peu ou prou systématiquement détricotée dans l’ombre par « les administrations » et des fonctionnaires non élus.)<br /> <br /> Monsieur COT a ensuite condamné le fait que « l’offre globale de jeu » ne cesse d’augmenter notamment à cause de la FDJ « qui sort un jeu nouveau tous les I5 jours » et fait beaucoup de prosélitisme ludique à travers ses publicités. Pour le responsable de Casinos de France « la population ludique n’est pas extensible à l’infini » JF COT a également critiqué « l’absence des » administrations » au colloque. Christophe Blanchet répondant du tac au tac qu’il y avait » le pouvoir législatif » et « le pouvoir excécutif »<br /> <br /> ----<br /> <br /> Nous souhaitons néanmoins apporter une petite contradiction au président COT quand il a précisé en exergue que les casinos étaient « une secteur mal connu » En mauvais moussaillon sociologue nous voudrions rappeler au vice-amiral COT que la profession n’a pas fait grand chose ces dernières années pour se faire connaître, redorer son image auprès des politiques, valoriser ce secteur (à travers des recherches, des monographies, des sondages, des fondations, des colloques, des focus sur les « métiers du jeu », des portraits sur les figures de la profession, des livres, des articles, des films, des séries...)dans toutes ses composantes et richesses, montrer l’importance sociale et culturelle des casinos dans les territoires, éclairer la sociologie des nombreuses populations qui les fréquentent ( pour jouer, se distraire, s’amuser, danser, faire des rencontres, se retrouver, boire un verre, passer une bonne soirée, se restaurer…) souligner les spécificités des personnels qui y travaillent 365 jours par an de jour comme de nuit… Bref comme nous l’avons dit à de multiples occasions LA FRANCE POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER EXCEPTIONNEL…. QUI POURRAIT ETRE DAVANTAGE VALORISE » (7) Peu soucieuse de financer des recherches, avec parfois un esprit matamore dans certains groupes, manquant d’ambitions stratégiques collectives, la profession - souvent désunie - n’a pas fait grand-chose ces dernières pour valoriser collectivement ce patrimoine, préférant le lobbying ministériel et parlementaire à l’investissement dans la recherche, pour récolter des victoires à la Pyrrhus, gagnées le plus souvent sur le dos des joueurs.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dominique de BELLAIGUE : « seule la volonté politique permet de développer les paris hippiques » <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pour les courses Dominique de BELLAIGUE admistrateur du GIE PMU a fait une intervention pleine de sérieux indiquant au final que « seule la volonté politique permet de développer les paris hippiques ». Le Président BELLAIGUE a rappelé les principaux chiffres de la filière hippique et de ses métiers : 230 sociétés de courses dans 68 départements, 6000 bénévoles, 13300 points de vente PMU dont 9000 communs avec la FDJ. Il a souligné le rôle historique des courses pour l’amélioration de la race chevaline et le rôle central joué par le Ministère de l’agriculture dans l’économie hippique. Favorable à une autorité de régulation unique il a proposé néanmoins qu’il y ait deux collèges ( online et offline) avec comme préalable 1/ que le ministère de tutelle conserve des prérogatives notamment pour arrêter avec la profession le calendrier des courses 2/ que la « nouvelle politique « des jeux en France continue d’assurer « l’équilibre des filières ». Il y a là une vraie question, une question complexe, ce fameux équilibre des filières qui pourrait poser problème vis à vis de Bruxelles, qui ne comprend pas toujours l’exception ludique française inscrite dans son histoire.<br /> <br /> <br /> <br /> Emmanuel de ROHAN-CHABOT « le modèle de taxation nous amène à tuer des gens !! »<br /> <br /> <br /> <br /> Beau parleur, charismatique Emmanuel de Rohan-Chabot pour les paris hippiques sur internet a bien parlé. Il a précisé que les jeux en ligne représentait 1 milliard d’euros de PBJ et que 50% de cette somme revenait au fisc. Il a salué le travail de l’ARJEL qui surveille, empêche les mineurs de jouer … sans omettre de signaler que le bilan objectif de l’autorité de régulation c’est aussi : 14 opérateurs actuellement contre 45 en 2010, 500 millions d’euros de pertes cumulées pour les opérateurs même si les trois segments connaissent une évolution différente : croissance forte pour les paris sportifs, attrition lente pour le poker, paris hippiques en ligne réellement en concurrence seulement depuis la séparation des masses en 2015. Le cheval de bataille du responsable de ZTURF c’est bien entendu la fiscalité et ses propos ont résonné très fortement alors qu’on nous bassine depuis plusieurs années sur la politique de jeu responsable, l’addiction…<br /> <br /> Monsieur de Rohan-Chabot a précisé : « qu’il était taxé sur les mises et donc qu’il avait intérêt à privilégier les joueurs qui perdent et qui perdent trop car ceux-là sont rentables » ; affirmant « que ce modèle de taxation amène à tuer des gens » Accusant ensuite la FDJ à la fois de « faire du casino en ligne « et de sortir toute sorte de jeux nouveaux, il a précisé que la FDJ ne doit pas avoir « le monopole des casinos en ligne. »<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Contradictions , approximations, conflits d’intérêts, mensonges scientifiques… la doxa du jeu pathologie maladie surreprésentée au colloque veut toujours plus de mesures liberticides<br /> <br /> <br /> <br /> La doxa du jeu pathologie maladie ( scandaleusement sur-représentée à la grande table ronde du colloque) mais aussi l’arjel sont intervenus longuement pour redire des propos contestables (et contestées scientifiquement par nous en France et par d’autres chercheurs à l’international) et déjà entendues mille fois : le jeu est une affreuse drogue et la situation est catastrophique en matière d’addiction ….et le sera encore plus dans quelques années d’après Charles Coppolani, censé pourtant rester dans l’objectivité d’un régulateur.<br /> <br /> Cette caste proposant de nouvelles mesures liberticides pour juguler cette pandémie imaginaire sans se soucier des conséquences économiques et fiscales de la néo-prohibition qu’elle propose. Si l’on inclut le directeur de l’ARJEL qui a beaucoup parlé d’addiction, les représentants de la doxa du jeu pathologie maladie - une pieuvre aux multiples visages prêt à tout pour défendre son business - n’étaient pas moins de 5 : <br /> <br /> 1. Lucia Romo Professeur de Psychologie, a bredouillé quelques mots sur l’addiction au jeu. Mais cette collègue semble peu favorable aux dialogues entre chercheurs de disciplines différentes pour travailler sérieusement sur le jeu comme nous lui avions proposé. C’est fâcheux car nous « admirons » cette collègue pour sa capacité à sortir des ouvrages « très joyeux » sur l’addiction avec une « très grande fréquence » et donc à réaliser des enquêtes de terrain « en un temps record » (Lucia Romo : La dépendance aux jeux vidéo et à l'Internet(2012) Soigner les addictions par les TCC(2013) Surmonter un problème avec les jeux de hasard et d'argent(2014) Surmonter un problème avec l'alcool (2015)<br /> <br /> 2. Charles Coppolani,(ancien haut fonctionnaire de BERCY, ex directeur de l’observatoire des jeux BERCY, président de ARJEL) voir ci dessous<br /> <br /> 3. Assise à côté de Charles Coppolani la « vénérable » Jeanne Étiemble pour l’Observatoire des jeux (ODJ/BERCY) qui curieusement n’a pas dit un mot bien qu’étant à la table ronde des personnes autorisées à prendre la parole. Il est vrai que sa Thèse en biochimie/génétique n’en fait pas une spécialiste du jeu, ce qui ne l’a pas empêché de devenir Présidente de l’Observatoire des jeux par le mystère des réseaux et cooptations parisiennes. <br /> <br /> 4. Assis à cote de Charles Coppolani et à coté de Jeanne Étiemble, Jean Michel COSTES (ODJ/BERCY) passé directement de l’observatoire des drogues à l’observatoire des jeux ( observatoire - crée par « bibi » MARC VALLEUR, CHRISTIAN BUCHER et un avocat parisien) par le mystère des réseaux et cooptations parisiennes, après avoir été viré de l’observatoire des drogues pour avoir écrit des tribunes favorables aux salles de shoot (voir annexe 3 la situation dramatique du quartier qui a accueilli la salle de shoot du 10 ° arrondissement à Paris : « Salle de shoot : comment l'insécurité ruine les commerçants du nord de Paris » par Guillaume Poingt (le figaro du I8/9/2018)<br /> <br /> 5. La responsable de SOS joueurs Armelle Achour Gaillard (AAG), visiblement en partance pour le we valise à la main, a prononcé vite fait quelques paroles contradictoires, réductrices, liberticides, subjectives sans signaler bien entendu qu’elle était en conflits d’intérêts depuis 20 ans à cause de l’argent qu’elle reçoit des opérateurs. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> SOS joueurs est pris dans une posture rigoriste anti jeu et dans des contradictions insolubles, qui l’oblige à une fuite en avant pour demander toujours plus de mesures liberticides<br /> <br /> <br /> <br /> Armelle Achour a précisé « quelle n’était pas forcément pour le monopole mais qu’il fallait « bien réfléchir » à la manière dont on allait privatiser la FDJ « Ce qui a bien dû faire rire Bruno LEMAIRE absent du colloque mais très au fait de ce dossier. On va avoir des opérateurs » a-t-elle ajouté intéressée. Autant dire de nouveaux financements pour SOS joueurs, « avide » de diversifier ses revenus. La responsable de cette petite association historique ( dont l’accompagnement humain des joueurs concernés et de la famille entourage n’est pas ici contesté) a comme d’habitude citer ses propres statistiques (invérifiables, jamais analysées par des chercheurs) sans se rendre compte qu’elle dévoilait indirectement l’épiphénomène que représente le jeu qualifié d’excessif. « J’ai accompagné 35 000 joueurs en 30 ans » a-t-elle affirmé. 1200 joueurs par an qui ont des problèmes de jeu ça fait peu au regard de la population joueuse ( 30 millions de joueurs simplement pour la FDJ, 37 millions d’entrées par an dans les casinos) d’autant que 21 % des personnes traités par SOS joueurs seraient, d’après Armelle Achour, en « invalidités psychiatriques », personnes dont on peut se demander si elles n’avaient pas déjà des problèmes avant de se mettre à jouer. <br /> <br /> Mais le nouveau cheval de bataille de SOS joueurs ( après les jeux de casino, les machines à sous, le poker en ligne….) ce sont les jeux de grattage ….. jeux « particulièrement » addictifs….pour les addictologues …mais tous les jeux d’argent sont « particulièrement » addictifs pour la doxa) et le jeu des mineurs. Après avoir dit qu’il y avait des « suicides de joueurs » ( sans dire combien et en oubliant bien entendu les travaux de Durkheim sur cette question éminemment sociologique qu’est le suicide, qui renvoie au social et non à une psychologie égotiste des comportements) AA Gaillard s’est enfoncée dans ses contradictions, sa vision rigoriste anti jeu, soulignant son impuissance et la stupidité des mesures qu’elle a elle-même imposées aux opérateurs et notamment à la FDJ. Et encore dernièrement avec le jeu Cash 500 000 euros : « On a baissé le TRJ de Cash mais on n’a pas vu d’impact, donc ce n’est pas le seul paramètre à prendre en compte » <br /> <br /> Pour le jeu des mineurs et à cause de cette vision anti sociologique Sos joueurs a auto souligné à nouveau son impuissance annonçant - sans se rendre compte de l’énormité de son propos - « plus on interdit aux mineurs, plus ça attire » sans se rendre compte à nouveau qu’elle dénonçait les mesures liberticides qu’elle impose par ailleurs. Et ensuite de dénoncer « les pochettes de noël de la FDJ« qui permettent de « gratter en famille ». Oh mais quel scandale ! La FDJ qui finance SOS joueurs appréciera. Et de dénoncer ensuite le fait - autre scandale !! - « qu’un joueur sur quatre à des joueurs dans sa famille » semblant découvrir la socialisation ludique intra familiale, semblant également découvrir tardivement - pour le dénoncer - que « les joueurs sont souvent multi jeux »<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La Française des jeux a reconnu lors du colloque - vieux vaut tard que jamais - que financer la doxa du jeu pathologie maladie ( SOS joueurs, le chu de Nantes….) entraine un conflits d’intérêt, c’est courageux, honnête… bien que tardif.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref on l’a compris par ses commentaires au raz des pâquerettes, SOS joueurs dévoile sa méconnaissance de certains concepts ( socialisation ludique primaire, secondaire ; transmission ludique intergénérationnelle notamment chez les turfistes, transmission de la culture FDJ, sociabilité ludique groupale ou intra familiale, esprit joueur, culture ludique…), son absence de compréhension sociologique du Fait Social considéré, sa mauvaise fois intéressée. Elle oublie aussi son propre rapport biographique aux jeux d’argent (AA Gaillard est l’ancienne épouse d’un joueur excessif) et enferme au final depuis 20 ans cette association dans une posture anti jeu et dans des contradictions insolubles, qui l’oblige à une fuite en avant pour demander toujours plus de mesures liberticides ( interdire les publicités pour les jeux de grattage, réduire encore plus le TRJ des jeux de grattage… ) tout en ne faisant pas trop de bruit afin de préserver les subventions généreuses qu’elle reçoit des opérateurs (et notamment celles de la FDJ ) Argent sur lequel A. ACHOUR est très discrète ( elle a refusé de répondre à une journaliste de Libération qui l’interrogeait sur ce point )car elle sait très bien qu’il est source de « conflits d’intérêts ».<br /> <br /> Sur ce registre la responsable « jeu responsable » de la FDJ présente au colloque a été - cela nous a agréablement surpris les temps changent, bravo Madame, bravo la FDJ - plus honnête et transparente que SOS joueurs. Après avoir précisé que son équipe de 7 personnes chargée de ce dossier s’activait pour promouvoir une politique de jeu responsable dans le cadre de la RSE de la FDJ, et notamment en formant 57 revendeurs référents dans toute la France plus particulièrement sensibilisés au jeu excessif, elle a souligné que le fait que la FDJ finance la doxa du jeu pathologie maladie ( SOS joueurs, le CHU de Nantes à Hauteur de 3 millions d’euros, de nombreux autres addictologues parisiens …. l’association Crésus. Etc…) posait un problème de « conflit d’intérêts ». De la part d’ une représentante de la FDJ, c’est nouveau, courageux, honnête… bien que tardif. Mais il faut maintenant que l’opérateur de Boulogne en tire les conséquences. Quant à la doxa qui ne serait plus financée par les opérateurs, elle retrouverait ainsi son indépendance. Comme cette doxa nous répète depuis des années qu’il y a des milliers de joueurs compulsifs ( dans une fourchette qui ressemble à un râteau 1 à 3 %) et des millions de joueurs à risque modéré mais qui risquent de tomber dans le jeu compulsif, elle trouverait là une source de financement avec tous ces joueurs malades du jeu mais avides de se faire soigner. En résumé citons la conclusion de la fable de FLORIAN ( ) Le vacher et le garde-chasse « chacun son métier et les vaches seront bien gardées » Que les addictologues retournent dans leur cabinet pour soigner les joueurs, que les associations se contentent d’aider les joueurs. Les sociologues, les économistes se chargeront d’observer les joueurs, d’étudier l’impact (positif, négatif du gambling, son cout social). Aux politiques de mettre en œuvre une politique des jeux. Mais bien évidemment Entre les politiques et leur évaluation, un hiatus doit donc être maintenu : "chacun son métier, les vaches seront bien gardées." — (Hervé Dumez, Alain Jeunemaître, Diriger l’économie: l’État et les prix en France, 1936-1986, 1989)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> On peut s’interroger pour savoir si CHARLES COPPOLANI, n’a pas tenu un discours catastrophiste, alarmiste, passéiste, rétrograde, hygiéniste, moralisateur qui outrepasse l’objectivité qu’on attend du régulateur ?<br /> <br /> <br /> <br /> Le gambling bashing s’est accentué avec l’intervention austère d’un « homme en gris » - Charles Coppolani (CC) - un ancien de BERCY, qui a tenu un discours catastrophique, dirigiste, passéiste dépassant largement la modération et l’objectivité qu’on attend d’un agent de l’État, chargé en outre uniquement de la régulation des jeux en ligne. <br /> <br /> C’est pour cette raison que nous sommes ensuite intervenus vivement pour préciser que ce n’était pas au régulateur de définir la Politique des jeux de la France mais au gouvernement à la représentation parlementaire des deux chambres avec le concours des joueurs, ce qui a causé quelques émois dans l’assistance politically correct parisienne, souvent policée par posture ou convenance, alors que notre souhait était parfaitement légitimiste, outre le débat ancien sur les AAI qui ne saurait se substituer aux politiques.<br /> <br /> En outre l’opinion personnelle de Monsieur Coppolani, qui transparaissait dans son discours subjectif et moraliste sur les jeux d’argent et leur évolution dans la modernité numérique, n’a que peu d’intérêt au regard de cette politique nationale, qui a des conséquences positives non négligeable sur l’économie, l’animation des territoires, la filière cheval, la fiscalité, le tourisme, le rayonnement de la France…. <br /> <br /> Le patron de l’Arjel a commencé par dire froidement que le jeu était un « produit » dangereux, reprenant la terminologie des addictologues. Si le jeu est un « produit » dangereux et non une pratique sociale et culturelle il faut rapidement l’interdire Monsieur Coppolani ! « L’actuel » directeur de l’ARJEL a précisé ensuite, comme s’il le condamnait personnellement , comme s’il le regrettait , que « les jeux d’argent « se banalisaient » se « désacralisaient » qu’on avait désormais un jeu « décomplexé » notamment chez les jeunes et que les joueurs ( oh mais que c’est affreux !!) « étaient même fiers de gagner » !! par exemple dans les paris sportifs et qu’avec la conjonction jeu vidéo/jeu d’argent en ligne, il y aurait « de plus en plus de problème d’addiction ». <br /> <br /> Bref un discours dont on peut se demander s’il n’était pas rétrograde, passéiste, alarmiste, moraliste ? Tout ce qui fait la richesse , la fécondité culturelle, l’intérêt du gambling et la modernité digitale du e gambling semblait occulté ou présenté par le directeur « actuel » de l’ARJEL de manière négative, catastrophique, tendancieuse. Certains ont du s’interroger dans l’assistance, avait-on là une analyse objective des pratiques ludiques contemporaines ou la vision technocratique d’une pratique sociale, la vision liberticide et moraliste d’une passion populaire ? une négation finalement de la loi de 2010 votée par le législateur qui a voulu offrir plus de concurrence, plus de liberté, plus de choix et de confort aux joueurs à l’ère du numérique.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Au moment ou un mouvement social profond habillé de jaune secoue la société Française tout entière et pas uniquement la REM, on peut s’interroger pour savoir si Charles Coppolani n’est pas l’archétype du haut fonctionnaire de BERCY qui veut décider ce qui est bon pour les français ( et notamment ici pour ceux qui jouent) sans avoir de compte à rendre à personne ?<br /> <br /> <br /> <br /> Les propos du Président de l’ARJEL résonnaient étrangement à la vieille d’une manifestation des « gilets jaunes » qui allait faire grand bruit . N’avait-on pas là finalement face à nous un homme en gris, austère, sévère, la caricature d’un représentant vieillissant du vieux monde, l’archétype dans la forme, l’hexis, le langage et l’habit, du haut fonctionnaire de BERCY qui veut décider ce qui est bon pour les français sans avoir de compte à rendre à personne, qui veut limiter et médicaliser les passions ludiques des français tout en les fiscalisant et les contrôlant au maximum ? On peut s’interroger. Pas certain que ce soit avec ce vieux monde qu’Olga GIVERNET, Christophe BLANCHET et Le Président MACRON- puissent mettre en œuvre une « belle politique des jeux pour la France », « une politique des jeux nouvelle » qui « libère », responsabilise et ne se contente pas d’interdire, de limiter, de « protéger » ( parfois contre leur gré) les citoyens joueurs.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> « FUMER TUE », « BOIRE TUE », « JOUER TUE », « ROULER TUE » …les injonctions macabres d’une société hygiéniste et moraliste souhaitée par la doxa (addictologues, psychologues, industrie pharmaceutique…) qui, sous couvert de santé publique, défend en réalité son pouvoir, ses intérêts financiers et souhaite développer de nouveaux marchés tout en déresponsabilisant les français.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La table ronde consacrée à la prévention n’a fait hélas , comme nous le redoutions, qu’enfoncer le clou en matière de mesures liberticides aberrantes souhaitée par la doxa et le ministère de la santé. Comme les messages de prévention actuels (« Pour que le jeu reste un jeu », « restez maitre du jeu » qui sont pas si mal finalement, pas trop intrusifs mais respectueux de la liberté des joueurs comme l’est le slogan « consommez avec modération » pour l’alcool) apparaissent d’après certains comme des injonctions paradoxales il conviendrait, pour cette doxa rigoriste, de renforcer ces messages. C’est pour cette raison que nous sommes intervenus vivement une deuxième fois en séance plénière. Brandissant un paquet de cigarettes pas du tout « neutre » et proposant dans une provocation pédagogique « «pourquoi ne pas imaginer messieurs les addictologues un slogan sur chaque ticket de grattage, sur chaque jeu, jouer tue » , ce qui a causé quelques émois dans l’assistance politically correct parisienne, trop souvent policée, par posture ou convenance.<br /> <br /> Slogan finalement qui serait identique à l’ ignoble et macabre « fumez tue » qu’on trouve désormais sur les paquets de clops et qui pousse jusqu’à l’absurde un principe de précaution exacerbée, peu respectueux des libertés et de l’esthétisme de la vie quotidienne. Triste symbole en réalité d’une société hygiéniste et moraliste qui, s’il était généralisé ( pourquoi pas un « rouler tue » en grosses lettres, inscrit sur toutes les voitures neuves à leur sortie d’usine) rendrait rapidement la vie quotidienne lugubre et l’ambiance mortifère. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Assis à côté de Charles Coppolani et à coté de la « vénérable » directrice de l’Observatoire des jeux muette, Jean-Michel COSTES a déroulé de nouvelles mesures liberticides, agacé que « le joueur ne reconnaisse pas sa maladie « <br /> <br /> <br /> <br /> JM COSTES, responsable de l’Observatoire des jeux grâce à l’OPA qu’il a réalisé sur cet organisme (crée par un sociologue, le directeur de Marmottan et un psychiatre) n’a fait ensuite qu’enfoncer le clou regrettant que « très peu de joueurs consultent » comme il l’avait fait dans LIBERATION cet été mais sans s’interroger une seconde - le temps d’un doute épistémologique - pour savoir si ce constat de vacuité de la réalité épidémiologique de cette maladie du jeu ne provenait pas tout simplement du fait que les joueurs ne se considèrent pas comme malades et/ou que le jeu n’est pas une maladie. De la même manière que certains ont précisé au cours du colloque que « le jeu pouvait faire basculer dans la précarité » sans se soucier d’inverser les perspectives à savoir que c’est peut-être parce qu’ils sont dans la précarité que certains se mettent à jouer, parfois à jouer au-dessus de leurs (petits) moyens.<br /> <br /> JM Costes souhaite naturellement comme le directeur de l’Arjel baisser le taux de retour aux joueurs (TRJ) ( les joueurs apprécieront) mais, rusé, il n’a pas insisté sur ce point. Car chacun sait désormais que JM Costes a un problème avec la méthode scientifique et que son « étude » - visant à prouver par tous les moyens la causalité de l’équation TRJ élevé = addiction accrue - a accouché d’une conclusion qui constitue une escroquerie intellectuelle.<br /> <br /> Comme il n’a pu prouver la causalité de cette corrélation, rusé il a conclu son étude par une pirouette intellectuelle qui constitue un mensonge scientifique, une aberration épistémologique. Citons Jean Michel Costes qui à l’époque était secrétaire général de l’Observatoire des jeux et Charles Coppolani son Président (qui avait forcément donné son aval à cette publication et croyez-moi ce n’est pas facile d’avoir l’aval de Charles Coppolani pour publication nous en savons quelque chose) (11) Voilà la conclusion abracadabrantesque de JM Costes pour son étude « Taux de retour au joueur, addiction et blanchiment » (publication de l’Observatoire des jeux mai 2012.) =<br /> <br /> « La littérature scientifique n’apporte pas de preuves définitives sur le lien existant entre TRJ élevé et addiction, non parce que ce lien est inexistant mais parce que sa mise en évidence est très difficile, voire impossible à démontrer sur le plan méthodologique. L’argument de l’absence de démonstration scientifique formelle ne permet pas néanmoins de remettre en cause la possible existence de ce lien. <br /> <br /> Face à l’absurdité de tels propos, publiés sur le site du Ministère de l’Économie s’il vous plait , une seule conclusion s’impose : REDUCTIO AD ABSURDUM (expression latine à propos d’une personne qui conduit un raisonnement jusqu’à ses plus extrêmes conséquences, y compris absurdes et contradictoires, en allant jusqu’à démontrer la fausseté, voire la ridicule inconsistance, des hypothèses sur lesquelles il repose.)<br /> <br /> <br /> <br /> Viré de l’Observatoire des drogues car favorable aux salles de shoot, reconverti dans les jeux<br /> <br /> <br /> <br /> Le directeur de l’ODJ - pris dans ses contradictions, l’ ethnocentrisme des thérapies qu’il propose, ( pour les drogués il faut distribuer dope, crack, seringue, coton, capote dans des salles de shoot(*) - pour ne pas que les camés tombent malade( !) et attrapent le SIDA -; pour le jeu il faut interdire , fiscaliser, surveiller, identifier, soigner) sa méconnaissance du fait social et culturel que représentent les pratiques ludiques des français - a naturellement proposé encore plus de mesures liberticides. <br /> <br /> (*) Sur le scandale (éthique, politique, financier et même thérapeutique…) des salles de shoot et les conséquences dramatiques pour les riverains ; lire en annexe 3 le reportage hallucinant du journaliste Guillaume Poingt (« Salle de shoot : comment l'insécurité ruine les commerçants du nord de Paris » du journaliste Guillaume Poingt, le figaro du I8/9/2018) Deux ans après l'ouverture en octobre 2016 de la salle de shoot située dans le 10ème arrondissement et financée par la Mairie de Paris à hauteur de 850 000 euros. Anne Hidalgo préconise l’ouverture d’une deuxième salle de shoot qui serait consacré à l’inhalation du crack !!! Douce France…cher pays de mon enfance….<br /> <br /> <br /> <br /> Il faudrait pour cet addictologue opportuniste reconverti dans les jeux depuis qu’il s’est fait viré de l’observatoire des drogues par Etienne APAIRE président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) : identifier tous les joueurs (notamment les turfistes et les millions de joueurs de la FDJ) ; surveiller leur comportement; limiter voir interdire les publicités pour les jeux ( notamment celles nombreuses de la FDJ), cibler les groupes à risque, instituer une sorte de police des familles comme il y a une police des jeux ; établir des modèles de prévention primaire dans les écoles ….en attendant d’intervenir dans les maternelles …. et pourquoi ensuite si ce n’est pas suffisant dans les pouponnières pour que nos bambins ne deviennent pas dans 20 ans des clients de la Française des jeux. Mais Costes, le régulateur, les addictologues…. ne veulent pas seulement surveiller les classes sociales joueuses - des classes dangereuses - qui sont malade du jeu dans le savoir ( vu qu’ils ne consultent pas), cette doxa veut aussi mettre la pression sur les opérateurs pour leur imposer « des obligations de résultat ». <br /> <br /> On peut comprendre dans ces conditions que - dans ce domaine comme dans d’autres - certains français ont enfilé un gilet pour reprendre en main leur destin face à une caste de technocrates et de médecins qui rêvent d’un contrôle social total des populations à travers une multitude d’impôts punitifs ; à travers une pathologisation de leurs pratiques ludiques, festives et de leurs consommation de produits passion, de produits plaisir ( alcool, tabac, jeu) produits qui ne sont pas toujours bon pour la santé ( mais ça les consommateurs buveurs, fumeurs, joueurs le savent pertinemment ) mais qui sont parfois bon pour le moral.<br /> <br /> <br /> <br /> ----<br /> <br /> Au final ce colloque se déroulant dans un contexte social historique très particulier n’a rien réglé mais était symboliquement important. Tout reste à faire. Les opérateurs notamment doivent s’impliquer fortement pour la suite. Sans eux rien n’est possible. C’est ce qu’a semblé dire Christophe BLANCHET en direction des casinotiers notamment. Il ne faut pas tout attendre du politique. Il nous apparait indispensable, comme nous l’avions énoncé dans un article ( 9), de provoquer des États Généraux du gambling et du e gambling pour - sur plusieurs jours - véritablement travailler de manière critique le détail des multiples dossiers qui concernent l’économie des jeux, la sociologie des jeux, la fiscalité… Les grands groupes casinotiers et les autres opérateurs pourraient financer et organiser la logistique de cette manifestation. Opérateurs, parlementaires, chercheurs, journalistes spécialistes des jeux d’argent …pourraient participer à la construction du programme, à l’organisation intellectuelle des débats, des ateliers… afin que tous les acteurs du champ ludique soient représentés à ces États Généraux et notamment les joueurs. Différentes commissions pourraient être constituées porteuses de synthèses, de propositions, de scénarios. Ces commissions seraient ensuite les interlocuteurs des responsables politiques, des administrations) chargés de mettre en œuvre une politique des jeux nouvelle pour la France. C’est à dire une politique des jeux nationale, ambitieuse, généreuse, solidaire, responsable qui « libère « les énergies, participe au bien commun, simplifie, redonne toute sa place aux joueurs ( qui trancheront si nécessaire et cela mettra tout le monde d’accord) et non une politique liberticide qui médicalise, fiscalise, reglementarise toujours plus ; et non une politique qui se fasse sur le dos des joueurs et qui accable les opérateurs.<br /> <br /> ----<br /> <br /> © jpgeorges. martignoni-hutin, janvier 2019, université lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW), équipe TIPO, Lyon, France.<br /> <br /> Notes =<br /> <br /> 1. Les guillemets sont de rigueur. Il s’agissait plus d’une « journée » que d’un « colloque ». La briéveté des interventions, le format choisi, le choix des intervenants décidé par les organisateurs, l’absence de débats contradictoires notamment sur la question du jeu pathologie, du jeu des mineurs, du TRJ…. empêche de qualifier cette journée de « colloque ». Les Etats Généraux généraux du gambling et du egambling que nous appelons de nos vœux depuis des mois restent donc à construire <br /> <br /> 2. Arthur CHEUL, A. Hermouet, V. Szlingier, L. Viannay, Y. Yavanovitch ; ( chargés parlementaires d’olga Givernet) ; N. Barqi, G. Dumont, K. Loret( chargés parlementaires de Christophe BLANCHET)<br /> <br /> 3. On entend rarement ( et pour tout dire jamais) les hommes politiques nationaux parler des jeux d’argent et encore moins les Présidents de la République. La classe politique semble avoir un rapport très ethnocentré aux jeux de hasard et d’argent, ce loisir populaire ou toutes les catégories sociales se retrouvent<br /> <br /> 4. JP Martignoni : « Colloque sur les jeux de hasard et d’argent à l’Assemblée Nationale = L’Etat et les jeux, l’état du jeu «( publié lescasinos.org du 23/11/2018 ) : information et commentaire sur le colloque organisé par Olga GIVERNET (députée de l’Ain) et Christophe BLANCHET (député du Calvados) à l’Assemblée nationale le vendredi 30 novembre 2018 prochain = « 1° version : version provisoire ( 16 novembre 2018 ; 6 pages, 14 notes) 2° version : version définitive , 23/II/2018, 11 pages , 28 notes, plus une annexe = Question écrite N° : 8721 De M. Christophe Blanchet ( La République en Marche - Calvados ) publiée au JO le : 29/05/2018 (
Réponse publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6627) Cette question écrite reprend 80 % d’un de nos articles.<br /> <br /> 5. Le compositeur Léonard Le Cloarec, aidé de Bertrand Allagnat et Julien Bonnard, a signé le générique envoutant de cette émission culte diffusée sur France 2 : Secrets d’histoire qui met en valeur l’histoire de France, ses personnages , son patrimoine. On est donc pas étonné que le Président Macron ait choisi Monsieur Bernes pour s’occuper du loto du patrimoine. <br /> <br /> 6. « La taxe sur le loto du patrimoine rétablie », Stéphane Bern en colère ( ledauphine.com du I8/12/2018<br /> <br /> 7. JP Martignoni : « La France, le pays des casinos : LA FRANCE POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER EXCEPTIONNEL…. QUI POURRAIT ETRE DAVANTAGE VALORISE » (5 ) (19 pages, 43 notes, 7 annexes, décembre 2016) article publié sur : lescasinos.org du 30/12/ 2016 ; casino legal France 3/1/2017)<br /> <br /> 8. La banque de France imprime 20% des billets qui circulent dans la zone euro, elle travaille aussi pour des pays étrangers. L'an passé, elle a fabriqué deux milliards et demi de billets, sur un site unique à Chamalières, en Auvergne.<br /> <br /> 9. JP Martignoni : « Pour des États Généraux du gambling » article envoyée aux députés et aux sénateurs » (mars 2018, 6 pages, 6 notes, 3 annexes ) (publié sur casinos.org 22/3/2018, casino légal France du 23/3, Kuzéo - le comparateur des sites de jeux d’argent - du 26/3) Notre proposition d’États Généraux a reçu le soutien de : Nicolas Dupont Aignan, député de l’Essonne, non inscrit(le 23/3) ; Emilie Cariou, députée de la Meuse, REM(le 23/3)Marie Guévenoux , Député de l’Essonne, REM(le 28/3) ; Emmanuel Maquet , député de la somme, les républicains(le 17/4), ( qui indique qu’il a posé une question orale sur la fiscalité des casinos ( hausse de la CSG) à Gérard Darmanin ministre de l’action et des comptes publics le 21 février 2018) M. Maquet souhaite « une simplification du modèle économique des casinos et une libéralisation du jeu »<br /> <br /> 10. Jean-Pierre Claris de Florian. (1755-1794) romancier, poète<br /> <br /> 11. COMMUNIQUE DE PRESSE :JP Martignoni : «Le Président de l’Autorité de régulation des jeux d’argent en ligne - Charles Coppolani - interdit qu’une étude sociologique sur les joueurs en ligne soit publiée sur le site de l’ARJEL » (24 juillet 2015, 1 page) publié sur : lescasinos.org du 24 juillet 2015, Poker-académie avec différentes réactions de joueurs: :http://www.poker-academie.com/forum/poker-business/900566-arjel-une-etude-sur-le-poker-et-les-jeux-en-ligne-qui-tombe-a-l-eau.html# ; confer également : « Rififi à l’ARJEL : l’institution censure un rapport » (pokernews.com du 28 septembre 2015) Cette étude avait reçu l’aval de Jean-François Villote pour publication sur le site de l’ARJEL avant qu’il ne démissionne soudainement et soit remplacé par C. Coppolani.<br /> <br /> <br /> <br /> Annexes =<br /> <br /> <br /> <br /> Le communiqué de presse de Catherine MORIN DESAILLY sénatrice qui le 12 décembre 2018 dénonce un coup bas de l’assemblée nationale en ce qui concerne le loto du Patrimoine<br /> <br /> ---------<br /> <br /> ANNEXE 1 / PAGE SUIVANTE<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> --- annexe 2 -----<br /> <br /> Question écrite N° : 8721 De M. Christophe Blanchet ( La République en Marche - Calvados ) publiée au JO le : 29/05/2018 (
Réponse publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6627) Ministère interrogé > Économie et finances ; Tête d'analyse >États généraux des jeux d'argent et de hasard ; Analyse > États généraux des jeux d'argent et de hasard - Avenir des jeux - Attractivité.<br /> <br /> <br /> <br /> Texte de la question<br /> <br /> M. Christophe Blanchet interroge M. le ministre de l'économie et des finances sur l'avenir des jeux d'argent et de hasard. Les jeux d'agent représentent d'une part un fait social et culturel très ancien et un impôt démocratique d'autre part. Leur pratique repose sur des principes des plus démocratiques : le seul volontariat des joueurs et l'égalité des chances de ces derniers. De plus, la finalité originelle des jeux d'argent est humanitaire et vise au développement du bien commun. En effet, le jeu est une manière de récolter de l'argent sans faire appel à l'imposition. C'est ainsi que les révolutionnaires de 1789 ont transformé la loterie royale en loterie nationale et qu'au siècle dernier les jeux ont aidé les gueules cassées ou ont encore servi à lutter contre les calamités agricoles de 1933. Aujourd'hui, les jeux d'argent sont partout sur le territoire et constituent un moteur de l'industrie du loisir. Avec 200 casinos, 250 hippodromes et 25 300 bureaux de tabacs faisant office de points de vente, la France représentent 39 % du marché européen à elle seule. Loteries, casinos et hippodromes font partie du patrimoine ludique national et participent au rayonnement la France dans le monde (grands prix, ventes de yearlings). Concernant la filière équine, la France compte le nombre d'équidés le plus élevé au monde et génère pas moins de 180 000 emplois à l'échelle nationale, dont 5 000 dans le Calvados. A fortiori, le tissu ludique poursuit son expansion : il se développe et se diversifie avec l'arrivée des paris sportifs sur internet par exemple. Malgré l'importance indéniable de ce secteur économique, la manne ludique souffre d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de cette pratique culturelle populaire par des addictologues qui médicalisent cet univers a dévié de leurs objectifs de développement et d'accompagnement. Ces déviances ont directement mis à mal tout un monde socio-professionnel et donc l'attractivité des territoires ruraux. En sept ans, les casinos ont perdu 24 % de leur volume d'affaire. Il serait souhaitable que l'État revoie sa politique en matière de jeux d'argent et que les joueurs soient partie prenante de l'élaboration de cette politique. Un outil majeur pour structurer la rénovation de la politique des jeux résiderait dans l'établissement d'une nouvelle gouvernance de la filière à partir de l'institution d'états généraux des jeux. Il lui demande ce que le Gouvernement envisage pour cette filière et sa position sur la proposition d'états généraux des jeux en particulier.<br /> <br /> Texte de la réponse : <br /> <br /> Les jeux d'argent, et de hasard, ne sont ni un commerce ordinaire, ni un service ordinaire ; dans le respect du principe de subsidiarité, ils font l'objet d'un encadrement strict, au regard des enjeux d'ordre public, de sécurité publique, et de protection de la santé et des mineurs. En effet, conformément à l'article 3 de la loi no 2010-476 du 12 mai 2010, relative à l'ouverture à la concurrence et à la régulation, du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne, la politique de l'État en matière de jeux d'argent, et de hasard, a pour objectif de limiter et d'encadrer l'offre et la consommation des jeux et d'en contrôler l'exploitation afin de prévenir le jeu excessif ou pathologique et protéger les mineurs, assurer l'intégrité, la fiabilité et la transparence des opérations de jeu, prévenir les activités frauduleuses ou criminelles, ainsi que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et veiller au développement équilibré des différents types de jeu, afin d'éviter toute déstabilisation économique des filières concernées. Le rapport sur le suivi de la régulation des jeux d'argent et de hasard, présenté par les députés Olga Givernet et Régis Juanico, a fait l'objet d'un débat en février 2018, à l'occasion duquel les rapporteurs ont présenté leurs propositions pour améliorer la régulation du secteur. Enfin, l'article 51 du projet de loi, relatif à la croissance et la transformation des entreprises, habilite le Gouvernement à prendre, par ordonnance, diverses mesures visant à préciser les conditions d'exercice par La Française des Jeux de ses activités et à renforcer les pouvoirs de contrôle de l'État sur l'ensemble du secteur des jeux d'argent et de hasard. La préparation de cette ordonnance s'appuiera sur les conclusions d'une mission gouvernementale sur la régulation de l'ensemble du secteur des jeux d'argent et de hasard. Elle sera l'occasion de faire le point sur les demandes du secteur, qui seront appréciées à la lumière des objectifs de la politique des jeux, fixés par la loi du 12 mai 2010.<br /> <br />  <br /> <br /> Annexe 3=<br /> <br /> « Salle de shoot : comment l'insécurité ruine les commerçants du nord de Paris » par Guillaume Poingt (le figaro du I8/9/2018)<br /> <br /> <br /> <br /> REPORTAGE - Deux ans après l'ouverture de la salle de shoot, située dans le 10ème arrondissement de Paris, les commerçants du quartier dénoncent «un préjudice économique». À cause de l'insécurité, certains ont mis la clé sous la porte tandis que d'autres songent à partir.<br /> <br /> Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui se font des injections en pleine rue<br /> <br /> • «Je suis à deux doigts de déposer le bilan». Pierre*, un restaurateur d'une trentaine d'années, en a gros sur le cœur. Comme lui, de nombreux commerçants situés dans le quartier de la salle de shoot, près de l'hôpital Lariboisière et de la gare du Nord (Paris 10ème), sont excédés. Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui se font des injections en pleine rue, vols ou encore menaces font partie de leur quotidien.<br /> <br /> <br /> <br /> • Dans une lettre envoyée fin mai au ministère de la Santé et restée sans réponse, une trentaine de commerçants du quartier dénonçaient des «nuisances quotidiennes» et «un préjudice économique et commercial» engendré par la salle de shoot. Ouverte depuis octobre 2016, cette salle permet aux toxicomanes de faire leurs injections par voies intraveineuses dans de bonnes conditions sanitaires. «On nous a mis cette salle de shoot sans concertation et on se retrouve avec des toxicomanes ingérables. C'est de pire en pire», déplorent les commerçants et les riverains. Ils estiment vivre dans «un quartier sacrifié» et se sentent abandonnés par les pouvoirs publics. <br /> <br /> <br /> <br /> • «On ne peut plus travailler le soir, c'est impossible de mettre des gens en terrasse»Pierre (restaurateur)Passionné par la gastronomie, Pierre a investi toutes ses économies dans son restaurant. Et son affaire marchait bien jusqu'à l'ouverture de la salle de shoot. «Entre 2012 et 2016, mon chiffre d'affaires a augmenté de 300%. Entre 2016 et 2018, il a diminué de 40%», détaille-t-il. Avant de poursuivre: «Nous étions cinq employés et nous ne sommes plus que trois. Je ne me verse plus de salaire depuis deux ans». «Beaucoup de clients nous disent qu'ils ne reviendront plus dans notre restaurant à cause de l'insécurité», détaille Pierre. Il raconte que «des mecs défoncés entrent parfois dans le restaurant pour demander des clopes». Sans compter les bagarres quotidiennes sur le trottoir. «On ne peut plus travailler le soir, c'est impossible de mettre des gens en terrasse», conclut Pierre. La valeur de son restaurant a baissé de 100.000 euros depuis son ouverture. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> «Crachats, seringues par terre, odeur de pisse dans la rue»<br /> <br /> <br /> <br /> • «Ça n'a jamais été autant le bazar (…) j'ai perdu 30% de mon chiffre d'affaires» Jacques (restaurateur)Un peu plus loin, Jacques* crie lui aussi son ras-le-bol. «Je suis dans le quartier depuis 1984 et ça n'a jamais été autant le bazar», explique ce restaurateur, fustigeant «les crachats, les seringues par terre et l'odeur de pisse dans la rue». L'ouverture de la salle de shoot lui a fait perdre environ 30% de son chiffre d'affaires. «Certains clients ne reviennent pas car ils ont peur», déplore-t-il. Les nuisances de la salle de shoot se rajoutent à d'autres fléaux. «On a régulièrement des touristes qui se font arracher leur portable en terrasse», explique Jacques. Sans compter les cambriolages. Son restaurant a été «visité» à sept reprises l'an dernier, plusieurs fois par des adolescents marocains sans papiers. «Je ne pense qu'à quitter le quartier mais mon commerce est invendable», poursuit-il. Avant de conclure: «Qu'Anne Hidalgo ferme la salle de shoot! Ou alors qu'elle la prenne dans son quartier». Les images filmées par le collectif «Riverains Lariboisière Gare du Nord» - des résidents du quartier de la salle de shoot - permettent de se faire une idée de la situation. <br /> <br /> <br /> <br /> « j'ai souvent des clients en train de manger qui voient des toxicomanes se piquer juste devant la vitrine »<br /> <br /> <br /> <br /> • «Certaines de mes serveuses veulent partir plus tôt le soir car elles ont peur» Alessandro (gérant d'une pizzeria)L'insécurité du quartier, aggravée par l'ouverture de la salle de shoot, pèse sur l'activité économique de nombreux autres commerçants. «Certaines de mes serveuses veulent partir plus tôt le soir car elles ont peur», explique ainsi Alessandro*, gérant d'une pizzeria. «Entre les toxicomanes et les migrants c'est de pire en pire. Ils sont en train de flinguer l'arrondissement», poursuit-il. Quant à Kim*, un restaurateur asiatique, il est obligé de travailler sept jours sur sept pour «joindre les deux bouts» et faire le même chiffre qu'auparavant. «Il est très difficile de travailler le soir, j'ai souvent des clients en train de manger qui voient des toxicomanes se piquer juste devant la vitrine». La livraison de plats à domicile lui permet heureusement de limiter un peu ses pertes financières. À quelques pas de là, Sarah* tient un magasin de chaussures depuis plus de 30 ans. «C'est la jungle, je n'ai jamais connu Paris dans cet état», déplore-t-elle. Elle raconte qu'il n'est pas rare qu'elle fasse «sortir des clients par une petite porte dérobée quand il y a du trafic devant la boutique».<br /> <br /> <br /> <br /> «C'est devenu une vraie porcherie. <br /> <br /> <br /> <br /> • Les professions libérales du quartier ne sont pas non plus épargnées par l'insécurité. Dominique* est psychiatre et a démarré son activité en 2010. «Nous sommes envahis par les toxicomanes et les dealers», démarre-t-elle. La psychiatre, qui a pourtant longtemps travaillé en Seine-Saint-Denis, dit «avoir la trouille». Son activité tourne au ralenti. «Mes collègues me disent ‘on ne peut plus t'envoyer de patients' et la semaine dernière, une patiente m'a dit ‘si ça continue je ne viendrai plus, c'est de pire en pire votre quartier'», explique-t-elle. Entre 2016 et 2017, ses recettes ont baissé de plus de 20%. «La mairie du 10ème nous dit que tout va très bien et nous fait passer pour des vieux cons de droite ou d'extrême droite», conclut-elle, fataliste. Non loin de là, une avocate spécialisée en droit international - qui travaille dans le quartier depuis 1996 - explique avoir vu sa rue se dégrader au fil du temps. «C'est devenu une vraie porcherie. Je ne reçois plus mes clients étrangers ici mais à mon cabinet de Nice», raconte-t-elle.<br /> <br /> <br /> <br /> Bientôt une autre salle de shoot à Paris dédiée<br /> <br /> à l'inhalation de crack !!!<br /> <br /> <br /> <br /> • «Je suis obligée de mettre en vente cette épicerie (...) J'ai perdu beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a été ouverte» La gérante de l'épicerie dans une lettre Désespérés et effrayés, certains commerçants quittent tout simplement le quartier. C'est le cas de la gérante de l'épicerie, qui a mis son commerce en vente. Elle explique sa décision dans une lettre du 15 mai 2018. «J'ai perdu beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a été ouverte», détaille-t-elle. Avant de poursuivre: «J'ai été obligée d'installer des grillages pour protéger les fruits et les légumes à l'extérieur parce que les drogués me les volent». Elle décrit des scènes d'une grande violence qui l'ont poussée à partir: «Il y a souvent des bagarres entre les drogués qui rentrent parfois dans mon épicerie pour se battre et même avec des couteaux». La gérante de l'épicerie conclut: «Je souffre de tellement d'embêtements que je ne peux plus garder ce commerce». <br /> <br /> <br /> <br /> • Pour rappel, la mairie de Paris préconise l'ouverture de trois autres salles de shoot dans la capitale et sa proche banlieue: une dans le quartier des Halles, une deuxième dans le nord de Paris qui serait dédiée à l'inhalation de crack et une en Seine-Saint-Denis. (…)<br /> <br /> ------<br /> <br /> © jpgeorges. martignoni-hutin, janvier 2019, université lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW), équipe TIPO, Lyon, France.
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PRIVATISATION DE LA FRANÇAISE DES JEUX : <br /> <br /> POUR OU CONTRE ?<br /> <br /> <br /> <br /> JPG. MARTIGNONI-HUTIN<br /> <br /> Sociologue, Centre Max Weber, Université Lumière (Lyon II)<br /> <br /> <br /> <br /> (Lyon ; France) <br /> <br /> Avril 2018<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ----<br /> <br /> • LE GOUVERNEMENT D’EDOUARD PHILIPPE VEUT FAIRE ENTRER DE L’ARGENT DANS LES CAISSES DE BERCY EN CEDANT DES ACTIFS DETENUS PAR L’ETAT, ET NOTAMMENT CEUX QUI NE SONT PAS COTES (BANQUE POSTALE, FRANCAISE DES JEUX…) <br /> <br /> <br /> <br /> • RESTE A SAVOIR S’IL FAUT CEDER A LA FACILITE ET PRIVATISER TOTALEMENT LA FRANCAISE DES JEUX, OU CONSERVER PRECIEUSEMENT CE BIJOU DE FAMILLE TRES ANCIEN DE LA REPUBLIQUE DES JEUX ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> • CE CHOIX POLITIQUE, FINANCIER, FISCAL, SYMBOLIQUE…. DE LA NON PRIVATISATION DE LA FRANCAISE DES JEUX OU DE LA PRIVATISATION PARTIELLE DE LA FDJ POURRAIT ACCOMPAGNER UNE REFONDATION AMBITIEUSE DE LA POLITIQUE DES JEUX DE LA FRANCE QUI, DEPASSANT LES RECOMMANDATIONS DE LA COUR DES COMPTES, SERAIT EN HARMONIE AVEC LE PROJET PRESIDENTIEL<br /> <br /> <br /> <br /> ------<br /> <br /> <br /> <br /> Le dossier de la privatisation de la Française Des Jeux (FDJ), qui a plusieurs fois défrayé la chronique ces dernières années, notamment en 2008 et 2014 (1), risque de revenir sur la sellette en cette rentrée 2017. Bruno Lemaire ayant annoncé au Sénat le 6 juillet, qu’il procèderait à la vente d’actifs non stratégiques pour faire entrer 10 milliards dans la bougette de Bercy. Ce pactole sera destiné à alimenter un Fond sur « l’innovation de rupture » (2) et non à combler le tonneau des Danaïdes du déficit budgétaire. Si on a peu d’informations sur ces « prochaines cessions de l’Etat actionnaire » (3) réalisées par l’APE (Agence des Participations de l’Etat) et Bpifrance, la FDJ apparait comme une proie facile, en tant que société non cotée en très bonne santé financière. Quatrième loterie mondiale, deuxième loterie européenne derrière Lottomatica (la loterie italienne), la FDJ revendique 26 millions de joueurs, 14,3 milliards de CA, 176 millions d’euros de bénéfices. Elle contribuerait ( c’est elle même qui l’a calculée pour la première fois) à hauteur de 5,1 milliards à la richesse nationale mesurée à travers le PIB.( BFM business du 30/3/2017)<br /> <br /> Si les éléments qui militent en faveur d’une privatisation de l’opérateur des loteries sont anciens et connus, les arguments qui invitent à conserver cette précieuse pépite ludique dans le giron de l’Etat le sont moins, alors qu’ils apparaissent nombreux, pragmatiques et peut être même stratégiques dans le cadre d’une nouvelle Politique Des Jeux. <br /> <br /> Souhaitons que le ministre de l’économie entende ces arguments et ne se précipite pas en faveur de la solution de facilité : « se séparer de sa poule aux œufs d’or » (4) en la privatisant complètement. Gageons que le Président de la République prenne le temps de la réflexion avant de procéder à son arbitrage, même si, selon Les Echos, Christian Eckert (5) a révélé sur son blog qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, « aurait poussé il y a deux ans à la vente de la FDJ ... » (6)<br /> <br /> Mais E. Macron n’est plus ministre. Il préside au destin de notre pays et semble vouloir inscrire son action dans la durée, le pragmatisme et – si nécessaire – la rupture. Cela pourrait modifier les choses. Car, outre le fait qu’il y a sans doute « une préférence française pour le monopole « comme l’a noté récemment Jean Marc Vittori dans les Echos (7 ) ce choix politique » de ne pas privatiser totalement la FDJ pourrait accompagner une refondation ambitieuse de la Politique Des Jeux de la France qui, dépassant « les recommandations de la Cour des Comptes », serait en harmonie avec le dessein présidentiel. <br /> <br /> L’arrivée d’E. Macron bouleverse en effet le paysage politique national. Même si l’industrie des jeux de hasard et d’argent (JHA) n’est pas un dossier prioritaire pour le gouvernement, tous les secteurs économiques seront concernés par cette nouvelle donne dans les mois qui viennent. Considérant les ambitions nationales et internationales du chef de l’Etat, sa volonté d’aboutir, de sortir des blocages traditionnels, de « l’ancien monde » et des « vieilles méthodes »… les opérateurs ludiques peuvent profiter de cette opportunité pour valoriser de manière pérenne leurs nombreux atouts, leur poids économique et culturel, leur histoire ; mais ils doivent surtout afficher leurs ambitions et ne pas se contenter de mettre en avant leurs revendications. Le fait que le nouveau locataire de l’Elysée mette systématiquement en avant des fondamentaux et des problématiques que les acteurs de l’économie des jeux connaissent bien (travail, efficacité, résultat, transparence, moralisation, emploi, développement économique, excellence Française, marque « France », baisse de la fiscalité pour favoriser l’activité, nécessité d’amoindrir et de simplifier la réglementation…) constitue des éléments objectifs favorables au secteur.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En finir avec l’Etat Croupier ?<br /> <br /> <br /> <br /> Privatiser partiellement ou totalement la FDJ (détenue à 72% par l’Etat) ( 8) permettrait de satisfaire Bruxelles qui n’aime pas les monopoles. Il ouvrirait de facto les jeux « sous droit exclusifs » (paris sportifs en dur, loteries, jeux de grattage) à la concurrence, offrant plus de choix et de liberté aux joueurs. <br /> <br /> La société dirigée par Stéphane Pallez perdrait un monopole, dont elle use et parfois abuse. Les sujets sont multiples ou la FDJ pourrait se faire épingler si l’AFP - qui se contente souvent de reproduire pro domo les nombreux communiqués de l’opérateur - refusait d’être instrumentalisée et si les médias faisaient correctement leur travail. : scandale de l’aléatoire prépondérant concernant les jeux de grattage, taux de redistribution (TDR) pingre et réglementé, prix du ticket de loto en augmentation, obsolescence programmée de nombreux jeux pour en lancer en permanence de nouveaux et réaliser des coups marketing, date de péremption contestable des tickets gagnants, abus de position dominante, absence de consumérisme ludique au détriment de l’intérêt des joueurs ; ambiguïté, contradictions et multiples conflits d’intérêt dans sa politique de jeu responsable et de financement de la doxa du jeu pathologie maladie, manque de transparence…. <br /> <br /> Mais il y a plus fondamental. Privatiser la Française des jeux permettrait à l’Etat de sortir de son rapport incestueux avec les JHA. Il se blanchirait d’une accusation idéologique qui lui colle à la peau depuis des lustres, celle d’être un Etat Croupier dans une République des jeux exploitant un nouvel opium du peuple. Accessoirement , cette privatisation pourrait satisfaire les casinotiers, vent debout contre le monopole de l’opérateur de Boulogne favorisé par Bercy… mais qui oublient un peu vite qu’eux mêmes sont en situation de monopole notamment dans l’exploitation des machines à sous et des jeux traditionnels.<br /> <br /> <br /> <br /> …ou au contraire conserver précieusement ce bijou de famille de la République Des Jeux ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mais les éléments s’opposant à la privatisation de la FDJ sont nombreux. <br /> <br /> 1. Le premier est contre toute attente financier. La privatisation de la FDJ rapporterait certes « quelques sous à Bercy » mais peu finalement vis à vis de la vente des participations que l’Etat détient dans les sociétés cotées : EDF (21,8 milliards d’euros), Engie (9,3), Groupe ADP (7), Air Bus (6,3) Thales (5,2)Renault-Nissan (4,7), Orange (5), Safran (4,8)PSA (2,3), Air France KLM (660 millions) Eramet (297 millions). La cession de la Banque Postale (7,3 Milliards) autre société non cotée apparait plus lucrative que celle de la FDJ.<br /> <br /> <br /> <br /> 2. Toujours sur ce registre de l’argent, privatiser la FDJ reviendrait finalement à aller au Mont de Piété (voir encadré en fin d’article) vendre un bijou de famille. Le lecteur nous pardonnera ce parallèle audacieux mais chacun sait que la veuve qui fréquente Ma Tante (voir encadré en fin d’article) est à l’argent, ce que la veuve poignet est à la vie sexuelle. Un apport de cash éphémère… une jouissance passagère, qui ne règle en rien la santé financière de l’Etat… ou la vie sexuelle du quidam onaniste. Au final, vendre les joyaux de la couronne que représente la FDJ, c’est utilisé un fusil à un coup dans une vision courtermiste. La nouvelle France d’Emmanuel Macron a, nous semble-t-il, d’autres ambitions.<br /> <br /> <br /> <br /> 3. En privatisant l’opérateur de Boulogne, l’Etat perdrait une manne récurrente confortable, en constante augmentation depuis 10 ans (9) et qui subit peu d’aléas conjoncturels. Il « braderait » une société publique très rentable dont le prix est difficile à évaluer mais que les banques, ou les capitaines d’industrie qui s’intéressent au dossier, peuvent vouloir sous évaluer. Il cèderait, pour des raisons conjoncturelles, une entreprise qui n’est jamais en déficit et qui a rapporté en 2016 : 3,12 milliards d’euros à Bercy de prélèvement sur les mises et 133 millions de dividendes. L’exemple des concessions autoroutières démontre que la privatisation n’est pas forcément un bon choix financier ( confer annexe 1)<br /> <br /> <br /> <br /> 4. Il y aura en outre un cout politique à cette privatisation, à cause du caractère symbolique de cette vieille Dame, - nommée « Française » des jeux - qui a fêté ses 80 ans en 2013 mais qui a une histoire bien plus longue accompagnant l’Histoire de France, si l’on remonte à l’introduction des loteries en France par Casanova ( confer annexe 2)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 5. Comme nous l’avons vu la privatisation de la FDJ obligerait l’Etat Français à ouvrir à la concurrence les loteries, les jeux de grattage, les paris sportifs en dur. Certes cela démultiplierait l’offre ludique mais rien n’indique que cela soit nécessaire, que Bruxelles l’exige, que les joueurs le demandent et, dans le cas contraire, qu’ils souhaitent que l’augmentation de la fiscalité ludique passe par une privatisation de la FDJ.<br /> <br /> <br /> <br /> 6. Autre élément s’opposant à la privatisation de l’opérateur de loteries , l’importance de son réseau, son rôle social, économique dans les communes, quartiers, villes, villages ou il est implanté. La FDJ disposait en 2015 de 31 900 points de vente (PDV) Ca paraît beaucoup mais en réalité ce réseau est en forte baisse. Il y avait 42 000 détaillants FDJ en 2000. Sur les 25 000 bureaux de tabacs, 21 500 sont des points de vente FDJ. Vendre des jeux est souvent vital pour les civettes, en perte de vitesse à cause des lois liberticides sur le tabac, dont le prix est en perpétuelle augmentation. L’opérateur verse en moyenne 21 000 €/an à ces points de vente. Il cherche depuis plusieurs années à diversifier son réseau physique avec de nouveaux types de commerces proposant ses jeux, ce qui déplait fortement aux buralistes. Rien n’indique qu’une FDJ totalement privatisée conserverait un réseau aussi dense. Elle pourrait : 1/ rationnaliser le maillage ludique du territoire pour ne conserver que les PDV les plus rentables ; 2/ accélérer son réseau numérique et ses jeux digitaux, sans trop de soucier de l’avenir des bureaux de tabac.<br /> <br /> <br /> <br /> 7. Le gouvernement aura plus de mal à appliquer sa politique de jeu responsable. Bien que le secteur des JHA ne soit pas un secteur stratégique, c’est un secteur sensible qui mérite sans doute pour partie de rester dans le giron de l’Etat afin de protéger les personnes vulnérables, de responsabiliser les joueurs sans les infantiliser ou les considérer comme des drogués ou des malades du jeu comme c’est le cas actuellement. Le jeu n’est pas une maladie. C’est une pratique sociale et culturelle, un secteur économique, riche d’une histoire particulière. Il y a une exception ludique française comme il y a une exception culturelle. Si l’Etat ne privatise pas la FDJ, il doit désormais assumer pleinement le fait d’être un Etat « croupier » et, dans le même temps, redéfinir complètement sa politique de jeu responsable qui subit le diktat de la doxa du jeu pathologie maladie, le lobbying du business du jeu compulsif et celui de différentes associations anti jeu, rigoristes et moralistes ( confer annexe 3)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 8. Plus globalement les pouvoirs publics auront sans doute des difficultés à mettre en œuvre une Politique des jeux tout court, quand le principal opérateur ludique sera totalement dans la sphère privée. Et c’est là que nous trouvons l’argument majeur qui milite en faveur d’une non privatisation de la FDJ, qui ne saurait être une fin en soit idéologique. La non privatisation de la FDJ doit s’inscrire dans une nouvelle politique de développement du secteur des jeux qui soit très ambitieuse et en harmonie avec le dessein présidentiel, afin de créer de l’activité sur notre territoire mais aussi de faire rayonner la France en Europe et dans le monde, par exemple en implantant un casino international à Paris ( confer annexe 4)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 9. Dernier élément qui milite en faveur de la non privatisation, le fait que « l’impôt ludique » récolté par la FDJ ( perçu sur ce registre comme une annexe de Bercy) est un formidable « impôt démocratique », car volontaire pour les joueurs, indolore pour les non joueurs. ( confer annexe 5) La fiscalité ludique est populaire, contrairement à la fiscalité traditionnelle détestée des français car devenu « un impôt de plus en plus concentré » (10) et donc très élevé pour ceux qui l’acquittent. Pour l’impot ludique au contraire, quotidiennement, chaque semaine… les « contribuables » joueurs se pressent avec enthousiasme pour acquitter spontanément cet impôt plein d’espérance et qui, parfois, rend les gens heureux ( confer encadré de l’annexe 3). Il peut donc être augmenté facilement sans dégât politique. L’Etat Croupier n’est pas forcément un gros mot s’il est mis au service de l’intérêt général. E. Macron cherche à faire entrer de l’argent dans les caisses de l’Etat mais ne veut pas augmenter les prélèvements obligatoires à cause du raz le bol des ménages, notamment celui des classes moyennes. Dans le cadre d’une refonte de la politique des jeux souhaitée par la Cour des Comptes, l’impôt ludique pourrait contribuer à cette quête, par exemple en créant une fois par an un « Power Ball à la Française » fortement doté ( confer annexe 6)<br /> <br /> <br /> <br /> 10. Ajoutons pour conclure sur un autre registre - celui de la solidarité internationale - que le gouvernement pourrait reprendre une autre proposition que nous avons émise il y a quelques années : prendre l’initiative de lancer une loterie mondiale caritative pour lutter contre la pauvreté, le sous développement, la reconstruction des pays dévastés par la guerre, les maladies, les épidémies, le manque d’eau, les désastres écologiques… Une telle ambition humaniste apparaît indispensable pour affronter la misère du monde. Elle fera en outre rayonner la France à l’international, ce qui peut sensibiliser le nouveau Président. Ce nouvel impôt mondial volontaire serait plus populaire qu’une flat taxe sur les billets d’avion et plus rentable qu’une taxe Tobin sur les transactions financières (TTF) Assurément mécènes, milliardaires, Etats, organisations internationales (gouvernementales ou non ) multinationales dans le cadre de leur RSE… participeraient spontanément au montage financier préalable, indispensable pour mettre en place une telle loterie mondiale, terrestre et virtuelle. Au final cette proposition ludique solidaire montrerait que les jeux d’argent peuvent, par la puissance collective qu’ils engendrent, participer fortement au bien commun<br /> <br /> ----<br /> <br /> <br /> <br /> Basés sur la liberté, l’appât du gain et la recherche du bonheur - des moteurs puissants qui stimulent l’âme humaine - les jeux de hasard et argent, qui existent depuis la nuit des temps, n’ont sans doute pas encore donné toute leur capacité. Gageons que l’Etat et les opérateurs ludiques, réunis pour un dessein collectif ambitieux et pas uniquement pour défendre leurs intérêts catégoriels, profitent du début de l’ère Macron pour canaliser cette puissance au service de l’activité en France mais aussi pour la solidarité internationale. <br /> <br /> Pour se faire il est sans doute nécessaire que la France conserve son exception ludique et garde majoritairement la FDJ dans le giron de l’Etat, ce qui ne l’empêche d’ouvrir son capital et d’entrer en Bourse. C’est l’hypothèse retenue par l’agence Reuters qui évoque « des réflexions en cours sur une privatisation partielle de la FDJ (…) avec l’entrée au capital d’un opérateur de contenus ou d’une autre loterie européenne »(11)<br /> <br /> Alors que s’est déroulé à Paris en 2015 un colloque organisé par l’ARJEL, deux députés (Régis Juanico et Jacques Myard) ont été nommés rapporteur d'une Mission d'évaluation de la régulation des jeux d'argent, dans le cadre du Comité d'Évaluation et de Contrôle des politiques publiques (CEC) de l'Assemblée nationale. Certes, certains n’ont pas manqué de critiquer cette Mission, tant il est vrai qu’elle n’est plus représentative de l’échiquier politique et qu’elle ne l’a jamais été, outre qu’ elle comporte des mesures très liberticides qui méritent débat, comme celle de vouloir identifier les millions de joueurs de la FDJ et du PMU. Néanmoins elle nous apparaît importante car elle concerne aussi bien les réseaux ludiques physiques que les opérateurs de jeux et surtout elle a été épaulée par un rapport complet et chiffré du secteur réalisé par la Cour des Comptes. Un rapport remarqué des sages de la rue Cambon qui bouscule pas mal les choses. <br /> <br /> Souhaitons que l’Etat et les opérateurs de jeu profitent de la publication de ces travaux et de la nouvelle donne politique issue des dernières élections présidentielles pour lancer des Etats Généraux du gambling et du e gambling afin que la Politique Des Jeux de la France ne soit plus prise en otage par certains fonctionnaires de Bercy ou du Ministère de la santé, par la doxa du jeu pathologie maladie, différentes associations anti jeu et même par certains opérateurs en situation de monopole ou non et qui veulent surtout que rien ne change.<br /> <br /> Il est grand temps également que l’Etat, mais aussi les opérateurs de jeu revoient leur copie en matière de politique de « Recherches » sur les jeux, y compris en ce qui l’Observatoire des jeux (composition, indépendance, missions, scientificité, financement..) et en matière de jeu responsable<br /> <br /> Il est grand temps que la société civile ( et notamment les joueurs, les grands oubliés de la politique des jeux ) soient majoritairement décideurs de cette politique…car ce sont eux qui financent la totalité des trois filières<br /> <br /> Il est grand temps au final que l’Etat et la représentation nationale revoient leur copie en matière de politique des jeux et de développement de cette activité économique, au lieu de mettre systématiquement en avant une politique de jeu responsable en réalité irresponsable au niveau économique et fiscal, qui exacerbe le principe de précaution et déresponsabilise les joueurs. <br /> <br /> Les ambitions du nouveau Président élu, sa méthode, son pragmatisme… nous invitent à penser que ce temps est venu.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> © jpg martignoni-hutin, sociologue, université Lumière, lyon II, centre max weber(cmw) équipe TIPO, Lyon, France, septembre2017<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> notes<br /> <br /> <br /> <br /> 1. « Le gouvernement envisage de privatiser la Française des Jeux »(LES ECHOS , 12/6/2008) « Vers une privatisation partielle de la FDJ » (Challenge 17/9/2014) « Pourquoi privatiser la FDJ serait un casse tête « ( L’Obs du 28 aout 2014) « FDJ : une éventuelle privatisation n’est pas une priorité pour l’Etat « (selon Stéphane Pallez PDG de la FDJ « (Le Parisien éco 28 janvier 2015) « Pas de privatisation pour la FDJ » Cédric Pietralunga (Le Monde économie, 7 décembre 2014)<br /> <br /> 2. « Privatisations : cessions d’actifs non stratégiques de l’Etat à partir de septembre « (Le journal des finances n°2270, 8 juillet 2017, page 5)<br /> <br /> 3. « Etat actionnaire : les prochaines cessions à surveiller « Alain Chaigneau (Le Revenu n°1437, 14 au 20 juillet 2017, page 9)<br /> <br /> 4. « Française des jeux : l’Etat va-t-il se séparer de sa poule aux œufs d’or » (V. Bontemps, le Revenu du I8/7/2017)<br /> <br /> 5. Ancien secrétaire d'Etat au Budget<br /> <br /> 6. « Spéculations autour de la vente par l'Etat de 10 milliards d'euros d'actifs » (Renaud Honoré, Les Echos.fr, IO/7/2017)<br /> <br /> 7. « La préférence française pour le monopole « JM Vittori ( Les Echos 23 aout 2017 page 6)<br /> <br /> 8. Les actionnaires détenant au moins 5 % du capital au 31 décembre 2015 sont l’Union des Blessés de la Face et de la Tête (9,2 %) et le FCP salariés de la FDJ (5 %). Les autres actionnaires ont moins de 5 % du capital.<br /> <br /> 9. Le CA de la FDJ a doublé entre 1995 et 2014, passant de 5 Md€ à plus de 13 Md€ (+160 %). En 2016 il pèse 14,3 milliards d’euros. Les loteries et les « gratteux » ( charmante expression québéquoise pour nommer les loteries instantanées) sont la cash machine de la FDJ (84,8 % des mises en 2014). Les paris sportifs sont en forte croissance (15,2 % en 2014, contre 4,1 % en 2007). Les paris sur le sport ont progressé de 11% en 2016. Soulignons - alors qu’on parle beaucoup de digitalisation des jeux d’argent - que 90% des paris sportifs de la FDJ sont réalisés dans son réseau de proximité.<br /> <br /> 10. Etienne Lefebvre : « Les dangers d’un impôt de plus en plus concentré ( Les Echos 19 juillet 2017) Sur l’aberration et l’injustice du système fiscal français lire également : « Ingrid Feuerstein : « La part de Français payant l’impôt sur le revenu au plus bas depuis cinq décennies « ( Les Echos 19 juillet 2017<br /> <br /> 11. Cité par Zone Bourse in : « Les sociétés du Cac 40 se préparent aux cessions de l’Etat « (Zonebourse du 7/8/2017)<br /> <br /> <br /> <br /> -------<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ANNEXES<br /> <br /> Annexe 1 = la privatisation n’est pas forcément un bon choix politique et financier : l’exemple des concessions autoroutières<br /> <br /> <br /> <br /> L’exemple des concessions autoroutières suffit pour démontrer que contrairement aux apparences, la privatisation n’est pas forcément un bon choix politique et financier. En privatisant les autoroutes, l’Etat s’est privé d’une belle rente qui (chaque jour, chaque week-end et lors des périodes estivales) tombe en cash dans l’escarcelle du privé. Par ailleurs en ne contrôlant plus l’exploitation du réseau, le gouvernement ne peut pas entreprendre une politique sociale et écologique des transports autoroutiers, par exemple en jouant sur le prix des péages, en perpétuel augmentation. Grosses cylindrées polluantes, petites voitures des catégories populaires, voitures moyennes des classes moyennes, tout le monde paye la même somme pour rouler sur un réseau qui, en outre, est loin d’être au top sur de nombreux tronçons (revêtement, peinture, éclairage…) « L’impôt autoroutier » prélevé par les sociétés privées est particulièrement injuste socialement. Pris en otage par les sociétés autoroutières, les automobilistes ne peuvent pour se consoler que s’abonner - en payant - pour éviter de faire la queue au péage, après s’être fait arnaqués dans un relais ou après avoir subit des embouteillages dus à des travaux de maintenance effectués de jour en pleine affluence, car c’est plus facile et moins chère pour les sociétés autoroutières, qui par ailleurs ne semblent pas avoir le temps de nettoyer les cotés verdoyants des voies autoroutières, souvent jonchées de bouteilles et de détritus. Mais allez expliquer ça à un ministre, il prend l’avion !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Annexe 2 = Renouer avec l’Histoire des jeux de hasard et d’argent : des taxes volontaires, enthousiastes et solidaires<br /> <br /> <br /> <br /> Lancer l’idée de loteries exceptionnelles ou d’un power ball à la Française qui pourrait concourir à renflouer les caisses de l’Etat, lancer l’idée d’une non privatisation de la FDJ qui pourrait accompagner une nouvelle Politique des jeux ambitieuse pour notre pays, ne sont pas des idées iconoclastes ou réactionnaires. Il ne s’agit pas de créer une « économie casino » et en aucune manière, une politique des jeux macronienne, qui verrait l’Etat assumer et même à revendiquer sa qualité d’Etat Croupier, ne doit se substituer à une politique sociale. <br /> <br /> En agissant ainsi le gouvernement renouerait tout simplement avec l’histoire des loteries et avec l’Histoire de France. Les loteries, importées d’Italie par Casanova, ont permis de faire rentrer de l’argent dans les caisses publiques, d’aider les indigents, de restaurer les églises…. Les révolutionnaires de 1789 avaient bien compris également tout l’intérêt de cet « impôt citoyen » quand ils ont transformé la Loterie « Royale » en Loterie « Nationale ». Les pouvoirs publics ont ensuite utilisé la manne ludique pour aider les blessés de la Grande Guerre, les fameuses gueules cassés de 14/18. Et en 1933 - les débats parlementaires en gardent trace - l’Etat a réactivé la Loterie Nationale, pour lutter contre les calamités agricoles. Dans toutes ces époques le jeu n’était pas synonyme d’addiction mais de solidarité et de fraternité. La France doit renouer avec son histoire dans tous les secteurs de l’économie, y compris dans le secteur des jeux d’argent, avec une politique des jeux conquérante et ambitieuse.<br /> <br /> Il faut relire l’article du Professeur Pierre Tremblay (Université du Québec , Montréal) : « Finances publiques et jeux de hasard et d’argent, enseignement de l’histoire et considérations financières » ou il précise « l’exploitation par les Etats des jeux de hasard et d’argent est un phénomène universel dont la finalité originelle est humanitaire et vise le développement du bien commun » « Les jeux de hasard et d’argent exploités par les Etats sont de véritables taxes volontaires, voire enthousiastes. »(1) <br /> <br /> Les JHA sont, dans de nombreux pays, un puissant moteur économique et fiscal redistributeur. Assurément, si l’Etat augmente l’impôt ludique pour diminuer l’impôt forcé comme il s’apprête à le faire sur la taxe d’habitation et l’impôt sur le revenu, il en tirera grand profit politique. Utiliser l’impôt ludique dans le cadre d’une politique économique, sociale et fiscale innovante n’est pas une idée iconoclaste, farfelue ou aventureuse. Cette proposition basée sur la liberté et l’appât du gain (deux motivations puissantes de l’âme humaine ) peut concourir au contraire à l’intérêt général toute en déclenchant un cercle vertueux basé sur l’emploi, l’activité, le dynamisme de la France et son rayonnement international. Ce qui manque à la France - dans ce domaine comme d’autres - ce n’est pas du pétrole mais des idées novatrices et surtout la volonté politique du Pouvoir (2) de les mettre en œuvre, y compris dans le domaine des jeux d’argent. Cette volonté politique est désormais présente. <br /> <br /> En outre oublions pas que le « Premier Parti de France, ce ne sont pas les chasseurs (même s’ils pèsent 1,2 millions de gâchettes (3) et connaissent mieux la faune, la flore, la forêt que les bobo urbains écolos anti chasse), ce sont les millions de joueurs de la FDJ, du PMU et ceux qui fréquentent les casinos, qui - majeurs et responsables - connaissent mieux les jeux de hasard et d’argent que les addictologues de la doxa du jeu pathologie maladie. Nous en avons interrogé un ou deux depuis 1992 (4), que ce soit à l’ARJEL pendant 4 ans, pour le compte de groupes casinotiers (Barrière, Partouche, Joa…) ou dans le cadre de recherches universitaires indépendantes non financées.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Annexe 3 : « L’Etat doit assumé d’être un Etat Croupier » Il doit revoir sa politique de jeu responsable qui finance le business du jeu compulsif. Le jeu n’est pas une maladie<br /> <br /> <br /> <br /> Dans une période où les Français subissent un matraquage fiscal national et une augmentation importante de la fiscalité locale (5 ) chacun devrait se réjouir de l’impôt ludique, qui rapporte de l’argent à l’Etat, aux communes, au sport …et qui donne parfois, souvent… du bonheur aux gens ( voir encadré ci dessous). <br /> <br /> Mais cette pratique sociale et culturelle populaire est pathologisée par les addictologues, de plus en plus nombreux à exploiter le business du jeu compulsif. L’association jeu = drogue = dépendance = isolement est omniprésente et vous trouverez rarement un homme politique qui défende les jeux d’argent… maintenant que le Sénateur François Trucy a pris sa retraite dans l’indifférence générale, alors qu’il avait beaucoup oeuvré pour la cause ludique (6). <br /> <br /> Derrière cette façade d’une politique de jeu responsable, nous observerons qu’en réalité - comme l’a précisé Jean Marc Daniel sur BFM Business pour les 40 ans du Loto - que « L’Etat n’a jamais vraiment assumé d’être un Etat Croupier » (7) et qu’il ne l’assume toujours pas. Il a transformé la moralisation du jeu - d’origine religieuse et laïque - en pathologisation, avant tout pour se donner bonne conscience. Cette médicalisation du jeu, véritable hygiénisation de la culture ludique, apparaît de plus en plus comme une néo-prohibition qui ne veut pas dire son nom. Politiquement, économiquement, fiscalement, c’est une erreur ; scientifiquement une escroquerie intellectuelle. Les Français joueurs sont pris pour des imbéciles ou des malades irresponsables. Les chercheurs en sciences sociales qui refusent l’ adéquation (jeu=drogue) réinterrogent le DSM à l’origine de cette pathologisation ou qui critiquent cette politique des jeux contradictoire qui scie la branche sur laquelle elle est assise, sont ignorés, censurés, licenciés…<br /> <br /> <br /> <br /> Le bonheur est parfois… dans le jeu<br /> <br /> <br /> <br /> Même si – selon un sondage - c’est avant tout « la vie familiale, sociale et amoureuse qui rend les gens heureux »(8) c’est une grande satisfaction pour un français moyen, petit ou pauvre de gagner 50, 100 ou 5000 euros quand il joue. Même « les gens de peu » souhaitent devenir riches. Qui pourrait le leur reprocher ? Ces petits bonheurs ludiques vengent parfois une réalité sociale et un destin pas toujours très rose : accidents de la vie, décès, maladies problèmes familiaux, difficultés professionnelles, avenir bouché... Certes, pour le pactole du loto ou d’euro millions cette richesse peut paraitre inaccessible mais des milliers de gains intermédiaires - parfois conséquents - remplissent quotidiennement les poches des heureux veinards. En outre les opérateurs innovent en permanence. La FDJ a par exemple frappé fort avec My million, tirage franco français accolé à Euromillion. Outre la possibilité de gagner l’énorme pactole de la loterie européenne, le joueur participe automatiquement, sans payer un centime de plus, à My Million, avec à la clé un million d’euros. Chaque semaine, grâce à ce jeu bonus, deux familles - parfois davantage quand la FDJ fait des opérations spéciales (9) - empochent cette petite fortune – le million d’euros – qui symbolise la richesse pour de nombreux Français. Ainsi, de janvier à mai 2016, 57 familles sont devenues millionnaires grâce à My Million. Et au total en 2016 la FDJ a fait 235 millionnaires (9 bis) Alors certes, pas de quoi rivaliser avec les salaires des patrons du CAC 40 (Le PDG de Publicis touche 3,9 millions d’euros par an …sans jouer au loto ) (10) ou d’acheter le « diamant le plus cher du monde « ( Le Lesedi La Rona - vendu récemment 63 millions de dollars chez Sotheby’s à New-York) (11) mais pour les gagnants à My Million, cela représente une grande joie, d’empocher un million d’euros. Assurément ces chanceux n’iront pas se faire soigner à Nantes ou à Marmottan pour une addiction au jeu. Curieuse maladie au passage que cette addiction au jeu qui ne concerne que les perdants. En réalité, Fait Social et Culturel très ancien, le jeu n’est pas une maladie, c’est une pratique sociale et culturelle avec parfois de la passion, de l’excès.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Voilà un secteur pour lequel la classe politique - profitant de l’arrivée d’un Président désireux de faire avancer la France dans tous les domaines – devrait revoir sa copie. Le gambling produit de l’emploi, de l’animation, notamment à travers l’activité des casinos , celui des métiers du secteur cheval et à travers le dynamisme de la Française des jeux. <br /> <br /> L’économie casinotière Française (une exception ludique et culturelle exceptionnelle en Europe ) finance « 200 villes casinos » qui organisent de multiples manifestations dans les communes concernées ; font travailler artisans, commerçants, sous traitants ; embauchent du personnel… Les exploitations casinotières, souvent associées au thermalisme, jouent un rôle central dans l’animation locale des stations, notamment le week-end et pendant la période estivale. De Deauville à Divonne en passant par Cannes, Nice, Biarritz, Evian… les grands casinos resort - qui associent hôtellerie, restauration haut de gamme, spectacles culturels, festivals…- attirent une clientèle internationale. Et le « le littoral français a tiré la reprise du tourisme » en 2015 et 2016 (12), ces casinos prestigieux y sont pour quelque chose. <br /> <br /> L’ensemble de la filière cheval fait également rayonner la France à l’international (Grand Prix, vente de yearling… )et tout cela n’existerait pas s’il n’y avait pas le PMU, le PMH et les millions de turfistes qui chaque jour parient sur les courses avec une constance remarquable. N’oublions pas les 32000 revendeurs de la FDJ qui « jouent » quotidiennement un rôle social non négligeable, dans « la vie » sociale des quartiers et des campagnes où ils sont implantés.<br /> <br /> Face à cette réalité, qui s’est construite historiquement avec la fin de la prohibition, il est tant que l’Etat Français passe à l’âge adulte en matière de gambling et assume sa fonction d’Etat Croupier, la tête haute et en toute transparence. L’hypocrisie actuelle ( instrumentalisation réciproque entre l’Etat croupier et la doxa du jeu pathologie maladie) apparaît immature. Elle fait le lit des associations rigoristes anti jeu et des moralistes. Elle nourrit le « business des addictologues » qui ont fabriqué en quelques année une énorme usine à gaz, de Nantes à Marmottan en passant par le Ministère de la Santé. <br /> <br /> Bien évidemment, cette politique des jeux qui met la pathologie du jeu systématiquement en avant gêne les opérateurs , notamment les casinos qui ont perdu 20 % de leur volume d’affaire en quelques années, malgré la modeste embellie de 2015 ( +2,74% du PBJ) et de 2016. Cette politique gêne également le PMU qui vient « de perdre son avantage sur le Net « (13) et doit ouvrir « un nouveau chapitre pour ses parieurs » (14). Certes la filière hippique se mobilise actuellement à travers le think tank Equistratis et le cabinet Carles & associés(15) Ce lobbying très traditionnel, mené également semble t il de manière dispersé par les syndicats professionnels de casino, indique que les opérateurs ludiques ne sont pas encore dans l’ambition l’ère Macron et sont encore dans l’ancien monde.<br /> <br /> PMU et casinos n’ont jamais vraiment su valoriser leur histoire, leur culture ludique spécifique, leur clientèle en réalisant des études historiques et socio-anthropologiques. Ils préfèrent financer leur ennemis de la doxa du jeu pathologie maladie.<br /> <br /> Seule la FDJ - 13,7 milliards d’euros de CA en 2015, en 2016 - en profite… mais pour combien de temps en réalité ? Le Loto comme l’Euromillion ont baissé, nonobstant le suicide du Rapido, tué sur l’autel de l’addiction, par - on croit rêver - une petite association parisienne financée par la FDJ ( !), la doxa du jeu pathologie maladie, quelques associations familiales moralistes soutenues par deux parlementaires. <br /> <br /> L’opérateur historique des loteries a perdu 1 million de joueurs de 2010 à 2014 et à nouveau 600 000 en 2015. C’est pour cette raison que son nouveau PDG – Stéphane Pallez qui a succédé à Christophe Blanchard Dignac (2000-2014) - a donne «un coup de fouet digital » à la FDJ (16) et a « révolutionne la distribution de ses jeux »(17) pour augmenter son CA mais tout en mettant en avant, sur chaque ticket, chaque affiche, chaque discours publique une politique de jeu « responsable ». L’hypocrisie est totale, le double langage constant.<br /> <br /> Autre exemple : les jeux d’argent en ligne autorisés en 2010. Alors que ce secteur subit une « consolidation » inquiétante (18) notamment en matière de poker l’ancien secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert visite l’Autorité de régulation des jeux (ARJEL) en 2015 mais parle avant tout d’addiction (19) Au final certains pourront considérer que cette politique des jeux antinomique, voire franchement mensongère. <br /> <br /> Le jeu n’est pas une maladie, c’est un fait social et culturel… y compris dans sa dimension excessive. C’est, pour certains, une passion, un loisir, un petit plaisir, qui a sans doute même souvent des effets thérapeutiques positifs pour de nombreux joueurs ( et leur famille), à cause de l’espoir qu’ils suscite, des joies qu’il apporte, des socialités qu’il entraine. Pour d’autres c’est un hobby, presque un travail à temps plein. Sans même parler ( poker, turf…) de ceux qui sont dans une tentative de professionnalisation (vivre du jeu) qui relève souvent de l’imaginaire. Fait social et culturel ; y compris dans sa dimension qualifié « d’excessive », le gambling est en outre riche en sociabilité même pour les jeux en ligne. <br /> <br /> Quant aux fameux « drogués » du jeu, parlons en. 1 à 3% a longtemps affirmé Robert Ladouceur, le pape de l’addiction au Québec, qui en a fait son fond de commerce mais a eu un procès en déontologie concernant la scientificité de ses travaux et différents conflits d’intérêts. 1 à 3 % de drogués du jeu ? comme dirait l’humoriste Gad Elmaleh, ce n’est pas une fourchette, c’est un râteau. Ce n’est pas de la science mais de la voyance. Avec de telles approximations, toutes les manipulations sont possibles et les addictologues ne se privent pas d’en faire, y compris à l’Observatoire des jeux (ODJ). 2° constat cela voudrait dire que 99% des joueurs ne seraient pas concernés par l’addiction au jeu. La doxa du jeu pathologie maladie a donc construit une usine à gaz qui concernerait 1 % des joueurs et encore ce n’est même pas certain le conditionnel est de rigueur. En outre nous avons écrit de multiples articles pour montrer : 1/ que les concepts de « jeu pathologique » et « d’addiction sans substance », de « craving »* ..peuvent être réinterrogés 2/ que le DSM, bible très controversée de la psychiatrie mondiale qui a médicalisé le jeu et de multiples autres passions humaines ( pour créer un gros business) fait l’objet de débats scientifiques au niveau international. <br /> <br /> <br /> <br /> Annexe 4 = Un casino international intra muros à Paris : mais évidemment bien sur !<br /> <br /> <br /> <br /> En matière de casinos, une belle opportunité a été manquée il y a quelques mois avec l’implantation d’un casino à Paris (20). Anne Idalgo, qui pleure en permanence dans les colonnes du Monde ou des Echos (21) parce qu’elle n’a pas assez « de sous »(22) pour « sa » capitale, n’a pas peur des contradictions. Suite au rapport du Préfet Duport, favorable au projet, elle avait une occasion « en or » d’installer un casino prestigieux dans « sa » capitale. La soi disante « frondeuse de l’hôtel de ville » (23), qui a été épinglé par le Canard Enchainé (24), a répondu que « ce n’était pas sa tasse de thé », qu’elle était « non demandeuse de casinos à Paris » (25). <br /> <br /> Navrant comme réponse de la part d’une responsable politique nationale, dirigeant la destinée d’une ville internationale. Certes, on ne s’attendait pas à qu’Anne Hidalgo devienne la Kirk Kerkorian (26) de la capitale. ( Kirk Kerkorian nommé le roi de Las Vegas est mort en 2015 à 98 ans, il possédait la moitié des chambres du « strip » et les hôtels casinos les plus prestigieux de la cité du péché (sin city) : Caesar Palace Bellagio, Mirage, Mandala Bay, Luxor, Circus Circus…) <br /> <br /> Mais la Maire de la capitale aurait pu étudier sérieusement le dossier, Paris étant, comme l’a précisé Jean-Pierre Duport, « la seule capitale européenne à ne pas avoir de casino, avec Rome »(27) Un tel établissement aurait attiré les parisiens (lassés de faire des kilomètres pour aller jouer à Enghien ou à Deauville) mais il serait surtout devenu un casino international, peut être un des premiers au Monde, vu l’attractivité de Paris et la présence de millions de touristes étrangers. Simplement pour le premier semestre 2017les hôtels parisiens ont accueilli 1,14 millions d’américains, 908 OOO anglais, 527 OOO chinois, 443 000 espagnol et on s’achemine « vers une année record pour Paris et l’Ile de France » ( 28) ) …... <br /> <br /> Un partenariat prometteur aurait pu être engagé avec Carolyn Goodman ( maire de Las-Vegas) et les grands groupes américains ( Caesar Entertainment, MGM, Las Vegas Sands...) pour exploiter la symbolique des deux villes et notamment celle de Paris nouvelle destination ludique. <br /> <br /> Une telle exploitation aurait rapporté de précieuses devises à la mairie de Paris et à l’Etat sans forcément déshabiller Enghien (700 salariés). Certes dans une vue courtermiste le syndicat FO des casinos & cercles était contre ainsi que Philippe Sueur le maire de la ville et il ne faut pas leur jeter la pierre. Ces acteurs locaux pourraient revoir leur copie dans le cadre d’un ambitieux projet international porté par l’Etat. Sans même parler des emplois et des recettes fiscales un tel méga projet aurait également boosté de nombreux autres secteurs commerciaux (luxe, hôtellerie, restauration…). Il s’inscrivait en outre tout a fait dans « la modernité des villes mondes comme Paris », formule utilisée par Anne Hidalgo dans le cadre du projet concernant le « statut de Paris » (29) Ce projet (en parfaite harmonie avec l’ambition présidentielle) doit être relancé dans le cadre d’une politique des jeux ambitieuse soucieuse de développer l’activité, de conforter l’attractivité de la France et de faire rayonner l’image de Paris et de la France à l’étranger.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Annexe 5 = Les jeux de hasard et d’argent un formidable impôt démocratique<br /> <br /> <br /> <br /> Que ça plaise ou non, les jeux de hasard & d’argent (JHA) représentent un formidable « impôt démocratique » car « volontaire ». Des millions de nos concitoyens refusent d’ailleurs de payer « l’impôt ludique », tout simplement en ne jouant pas au loto, à la roulette, aux courses, aux machines à sous, au poker ou paris sportifs en ligne, aux jeux de grattage, au blackjack et autres « bingos » disponibles désormais dans les casinos (30). Pour des raisons éthiques, idéologiques, religieuses - ou tout simplement parce qu’ils ne veulent pas prendre le risque de « perdre leur argent » - ils appliquent une règle « méta-biblique » simple - tu ne joueras point. Ils ne dilapident pas d’argent dans ces jeux considérés depuis longtemps, comme un «impôt sur les imbéciles »(31) ou comme le nouvel « opium du peuple « dans des analyses néo-marxistes réductrices. Dans le même temps ils ne gagnent jamais vu que « 100% des gagnants ont tenté leur chance », comme l’indiquait avec une pertinence commerciale redoutable, un slogan tautologique du Loto, encore gravé dans la mémoire ludique de tous les joueurs (32).<br /> <br /> A contrario, d’autres de nos concitoyens, des deux sexes, de différentes origines sociales, dans toutes les régions de notre douce France - de la Corse à l’Auvergne en passant par les DOM-TOM (33) - « cotisent » par millions à cette fiscalité ludique « remarquable » qui non contente d’être facultative, permet à certains d’améliorer l’ordinaire, d’empocher quotidiennement de confortables sommes d’argent et, parfois, de changer de vie, quand il décroche le « Pactole » d’Euromillions, la « Tirelire » du Quinté+, la « Cagnotte » du Loto ou un beau « Jackpot progressif » sur l’une des 23 000 liberty bell (34) qui tournent dans les 200 casinos (35). Aucun autres impôts n’a de telles vertus ? <br /> <br /> Avec les multiples impôts traditionnels, ce n’est pas une « chance au tirage, une chance au grattage » comme l’indiquait la célèbre formule du Tac o Tac tombée dans le langage populaire (36) mais « à tous les coups l’ont perd ». Le contribuable n’a pas le choix, il doit banquer, sauf s’il ne nomme Liliane Bettencourt ou Bernard Arnault qui arrivent parfois- fortune oblige - à faire des petits arrangements avec le fisc (Lire à ce sujet l’article du Canard Enchaîné consacré « aux artistes » du bouclier fiscal qui ne paye pas d’ISF et où l’on apprend que la gauche protège davantage les riches que la droite (37 ).<br /> <br /> Le Français ordinaire lui en est forcément - et fortement (38) - de sa poche, notamment s’il appartient aux classes « moyennes » qui ont le « blues » face à cette injustice (39). Ce matraquage fiscal, grandement accentué par la gouvernance Hollande, apparaît d’autant plus contre-productif qu’il nuit à l’activité selon l’adage économique : trop d’impôt tue l’impôt. (40) Résultat : l’investissement des ménages a connu en 2015 « sa 4° année consécutive de baisse », « la consommation souffre » (41), les « français s’enrichissent moins vite » (42) quand ils ne s’appauvrissent pas, doucement mais surement.<br /> <br /> Pour « récompenser » les Français d’être de si bons contribuables, l’ancien Président de la république, soutenu par Henri Emmanuelli, n’a rien trouvé de mieux que de les châtier une deuxième fois, en cédant au diktat de l’ex Gouverneur de la Banque de France. Avant de quitter l’institution en 2015, Christian Noyer a en effet procédé à une « baisse historique du taux du Livret A » (43) tombé à 0,75 % (44). Du jamais vu depuis 200 ans. « Bonne nouvelle » cependant pour les banques qui « économiseront 400 millions d’euros dans cette affaire » (45) Cette décision a entraîné « une décollecte massive du livret A » (46) ce « symbole de l’épargne populaire ». Même si depuis, le placement favori des français a repris des couleurs (47) - car « le livret A garde la cote malgré son taux bas » (48) (pour atteindre un encours de 373,5 milliards d’euros) malgré le fait que le nouveau gouvernement n’a hélas pas appliqué la règle qui aurait du amener la rémunération du livret à 1% le 1° juillet 2017, en vertu d’une nouvelle formule de calcul théorique dévoilée en 2016.<br /> <br /> Nous pouvons comprendre dans ces conditions que nos concitoyens « consomment autrement « (49) et cherchent à faire fructifier leur argent dans l’impôt ludique : un impôt démocratique. Car quand on y regarde de plus près, et même si cela bouscule le politiquement correct ambiant, nous constatons que les paramètres démocratiques de l’impôt ludique (gambling en dur, ou ceux du.e.gambling régulé par l’ARJEL sont multiples :<br /> <br /> 1 : Tout le monde peut jouer. Voilà un premier principe démocratique des jeux d’argent qui fait fi de la naissance, des origines sociales, de la couleur de peau, des compétences intellectuelles ou de la force physique.<br /> <br /> 2 : Personne n’est obligé de jouer et donc de payer l’impôt ludique<br /> <br /> 3 : Tous ceux qui jouent ont leur chance. Fortuna - la divinité latine allégorique du hasard et de la chance - a les yeux bandés. Vertu démocratique de l’aléa ludique, implacable mais juste, à condition qu’il soit appliqué strictement. D’ou l’importance du contrôle de l’Etat sur les opérateurs ludiques privés mais aussi sur la Française des Jeux (cf le scandale de l’aléatoire prépondérant) <br /> <br /> 4 : Pas besoin d’être riche pour jouer. Même les petits budgets peuvent tenter l’aventure ludique des JHA sans se ruiner<br /> <br /> 5 : Autre caractéristique qui caractérise ces jeux, leur liberté et leur grande souplesse. On peut entrer facilement dans le jeu d’argent, en sortir, y revenir ou cesser définitivement de jouer. Il est même possible depuis 2010 de jouer en ligne à la maison ou de manière nomade sur son Smartphone, ce qui évite de nombreux frais collatéraux.<br /> <br /> 6 : Dernier principe démocratique de ces jeux et non des moindres, leur aspect redistributeur à travers le TDR (Taux de Retour). Mais là aussi faute d’une « politique des taux » attractive dans le cadre d’une politique des jeux ambitieuse, les joueurs subissent un TDR arbitraire, artificiellement règlementé. Il faut libérer les taux ( cette libération des taux a fait ses preuves par ailleurs), libérer le TDR, laisser jouer la concurrence entre les opérateurs, examiner de près l’étude de l’observatoire des jeux « TDR » et addiction qui aboutit à une conclusion absurde scientifiquement. Les derniers chiffres dévoilés par l’ARJEL sur les paris hippiques en ligne confirment que les joueurs ( ici les turfistes) ne sont pas des idiots et que le TDR est un élément fondamental de l’attractivité des jeux<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Annexe 6 = Un powerball à la Française ? : mais évidemment bien sur<br /> <br /> <br /> <br /> Nous pouvons également suggérer au nouveau gouvernement d’innover en lançant quelques loteries exceptionnelles fortement dotées à des dates symboliques (Noel, 14 juillet) mais surtout en organisant une loterie annuelle à un milliard d’euros, susceptible d’en rapporter plusieurs à Bercy : un power ball à la Française.<br /> <br /> Nous avons analysé dans d’autres articles la passion des citoyens américains pour le power ball - véritable phénomène social aux ETUN - (50) et la ferveur que suscite depuis des lustres la «Loteria de Navidad» en Espagne, créée en 1812 à Cadix. La loterie de Noel espagnole rapporte en quelques mois autant que ce que glane la FDJ en un an.<br /> <br /> Assurément, une méga loterie organisée une fois par an et dotée d’un pactole « indécent » ( 500 millions, 1milliard ?) séduirait des millions de joueurs habituels mais aussi des millions de non-joueurs qui, opportunistes, joueraient pour l’occasion. Il est même probable qu’une telle fortune attirerait de nombreux joueurs frontaliers, le phénomène ayant été observé aux ETUN avec le Mexique et le Canada lors du dernier Power Ball. <br /> <br /> Les nouveaux pouvoirs publics français pourraient s’en inspirer, au lieu d’ouvrir de tristes « salles de shoot » à Paris et à Marseille comme l’ a fait le gouvernement précèdent. Quel rapport me direz-vous ? Il se trouve que « l’actuel » responsable des études de L’Observatoire Des Jeux (ODJ)* - Jean Michel Costes – est un fervent partisan de ces salles ou l’on se drogue propre aux frais du contribuable. Ancien directeur de l’ Observatoire des drogues et des toxicomanies (OFDT) JM Cotes a été limogé en 2011 par Etienne Appaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue(Mildt), car il publiait des tribunes favorables aux salles de shoot, contre l’avis de son Président, contre l’avis du gouvernement et contre l’avis certainement d’une majorité de Français. Mais si vous me demandez pourquoi l’Etat a eu cette curieuse idée, de nommer comme responsable des études de l’Observatoire des jeux, l’ancien directeur de l’Observatoire des drogues, je vous répondrai simplement ( ce n’est pas une affaire de personne et les compétences de la personne citée se sont pas ici mises en cause) que « cela en dit long sur ce que pensaient les pouvoirs publics de l’époque et la gouvernance Hollande, des jeux de hasard et d’argent ».<br /> <br /> * L’observatoire des jeux a été crée par JP Martignoni, Marc Valleur et Christian Bucher<br /> <br /> <br /> <br /> _____________________<br /> <br /> <br /> <br /> Notes des annexes = <br /> <br /> 1. Pierre P. Tremblay , « Finances publiques et jeux de hasard et d’argent, enseignement de l’histoire et considérations financières » in : Ethique Publique ( revue internationale d’éthique sociétale et gouvernementale ) n° 2, vol 5, 2003 page 86 et 90<br /> <br /> 2. Confer notre article : Jean-Pierre MARTIGNONI-HUTIN, "Une sociologie du gambling contemporain", (Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques, n°139, 2011, p.51-64. )<br /> <br /> 3. « La chasse, deuxième sport en France après le foot« (le figaro du IO/9/2013)<br /> <br /> 4. “ Jeux, Joueurs, Espaces de Jeux et Formes Ludiques : sociologie de certains jeux de hasard et d'argent (paris hippiques, loteries, machines à sous) Doctorat de troisième cycle en sociologie (soutenue le 31 Janvier 1992 à l'Université Lumière - Lyon 2) directeur : Guy Vincent, Professeur de sociologie ; jury : François Laplantine, Jean Jacques Wunenburger.<br /> <br /> <br /> <br /> 5. « Explosion des impôts locaux « François Davy ( les échos 29/9/2016 , page 12)<br /> <br /> 6. JP Martignoni = « Hommage à François Trucy : sénateur de la République des jeux » (24 avril 2015 , 3 pages, 11 notes) <br /> <br /> 7. (Jean-Marc Daniel « 40 ans du Loto: L'Etat est-il amoral ? 20 Mai 2016, - Good Morning Business)<br /> <br /> 8. Pour 2/3 des français ( 72%) c’est la vie familiale qui les rend le plus heureux, ensuite la vie sociale (39%) et la vie amoureuse (38%) ( sondage CSA pour RCF ( le Parisien du 1° juin 2016) , « famille je vous aime « Christine Mateus)<br /> <br /> 9. « Euro Millions : 10 millionnaires en France cette semaine avec My Million » (Direct Matin, 24 Novembre 2015)<br /> <br /> 9(bis) : « La FDJ a fait 235 millionnaires en 2016, selon Stéphane Pallez ( les échos.fr du 20/I/2016)<br /> <br /> 10. « Un patron du cac 40 a gagné 2,24 millions d’euros en moyenne en 2015 » ( Les échos 14 avril 2016) confer également « Rémunérations des patrons le fantasme de la loi « par Laurence Boisseau ( Les échos 10 septembre 2015)<br /> <br /> 11. « Le diamant le plus cher du monde venu 63 millions de dollars « Etienne Goetz ( les échos 29 mai 2016)<br /> <br /> 12. FDJ « Le littoral français a tiré la reprise du tourisme à l’été 2015 « ( Myriam Chauvot, les échos 22 décembre 2015)<br /> <br /> 13. « Paris hippiques : le PMU perd son avantage sur le net : l’opérateur sépare son activité internet de celle de ses points de ventez suite à une décision de l’autorité de la concurrence « ( Christophe Palierse , les échos 10 décembre 2015)<br /> <br /> 14. « Un nouveau chapitre s’ouvre pour les parieurs du Pmu « ( publicité réalisée par le PMU ( Le parisien 13/1#2/2015)<br /> <br /> 15. Christophe Palierse : « Débat relancé sur la filière hippique : le groupe de réflexion Equistratis propose 7 mesures pour relancer la filière « ( Les Echos 26 juillet 2017)<br /> <br /> 16. « Coup de fouet digital à la FDJ « Christophe Palierse ( les échos 17 mars 2016 )<br /> <br /> 17. « La Française des jeux révolutionne la distribution de ses jeux aux points de vente « Christophe Palierse ( les échos 14 avril 2016 )<br /> <br /> 18. « jeux en ligne : l’inévitable consolidation » ( c. Palierse, les échos 23 septembre 2015)<br /> <br /> <br /> <br /> 19. Communiqué de presse de l’arjel 27 avril 2015 = « VISITE DE M. CHRISTIAN ECKERT, SECRÉTAIRE D’ETAT CHARGÉ DU BUDGET À L’ARJEL : Le président de l’ARJEL, Charles Coppolani, a accueilli ce matin Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du Budget dans les bureaux de l’Autorité de régulation des jeux en ligne. Cette visite, quelques jours après la publication des résultats de l’enquête conduite par l’Observatoire des jeux avec l’INPES sur les pratiques de jeu d’argent et de hasard en France et sur les taux de prévalence du jeu problématique, a permis au ministre de rappeler toute l’importance que le gouvernement accorde à la promotion d’un jeu responsable et récréatif, garantissant à nos concitoyens une pratique modérée, exempte de tout risque de jeu excessif. Après avoir salué l’action de l’ARJEL en ce domaine, Christian ECKERT s’est réjoui de la prochaine ouverture du site EVALUJEU : ouvert au public le 5 mai prochain, ce nouvel outil de prévention permettra aux joueurs –et à leur entourage- d’évaluer et de suivre leurs pratiques de jeu tout en bénéficiant de conseils personnalisés, dans l’anonymat le plus strict. A l’issue de sa visite, le secrétaire d’Etat chargé du Budget a annoncé devant la presse un ensemble de mesures sur le jeu en ligne qui seront présentées dans le cadre du projet de loi relatif au numérique. Plusieurs domaines seront traités : protection des joueurs –l’ARJEL pourra désormais utiliser ses données à des fins de prévention – protection du consommateur – un dispositif de médiation favorisera la résolution des petits litiges- lutte contre l’offre illégale - la procédure sera simplifiée pour gagner en efficacité et en productivité. Enfin, une disposition permettant le partage des liquidités européennes sur les tables de poker, dans le cadre d’accords spécifiques entre l’ARJEL et d’autres autorités de régulation de l’UE, sera proposée. »<br /> <br /> <br /> <br /> 20. « L'Etat étudie l'ouverture de casinos à Paris à la place des cercles de jeux « ( Les Echos, MATTHIEU QUIRET 01/04/15)<br /> <br /> 21. Finances locales « Paris : comment Hidalgo veut boucler son budget : la maire de Paris cherche 400 millions d’euros pour équilibrer ses comptes, elle propose une hausse des droits de mutation…et plus de PV « !!! ( c’est nous qui ajoutons les 3 points d’exclamation )( Les Echos du 14 octobre 2015)<br /> <br /> 22. « Paris est aujourd’hui dans l’ère de la sobriété ; la maire estime n’avoir plus de marges de manœuvre financières « ( Les Echos 29 juin 2015<br /> <br /> 23. « La frondeuse de l’hôtel de ville : Anne Hidalgo présente ses veux à la presse, elle n’hésite pas à tenir la dragée haute à F. Hollande et à M. Valls » » ( Le Parisien aujourd’hui en France 26 janvier 2016, page 9)<br /> <br /> 24. « Anne Hidalgo : la grosse dette : elle a de grandes ambitions pour Paris mais aussi pour elle même, qui font dire à la Cour des Comptes, comme ses détracteurs qu’elles dépassent ses moyens » (Le canard enchainé n° 4989, 8 juin 2016)<br /> <br /> 25. « Paris: Anne Hidalgo pas enchantée par un retour des casinos dans la capitale » ( 20 minutes.fr , 26/5/2015)<br /> <br /> 26. Nous souhaitons profiter de cet article pour rendre un dernier hommage à Kirk Kerkorian disparu en 2015. Le « roi de Las Vegas » possédait la moitié des chambres du « strip » et les hôtels casinos les plus prestigieux de la cité du péché : Caesar Palace Bellagio, Mirage, Mandala Bay, Luxor, Circus Circus… .« Ce bâtisseur aux multiples passions « ( voiture, cinéma) a commencé sa carrière à sin city dès 1962, il est mort à 98 ans avec une fortune estimée à 4,2 milliards de dollars ( extrait de l’article de Lucie ROBEQUAIN qui a consacré un portait à « cet amoureux du risque » dans Les Echos - bureau de New-York - du 17 juin 2015)<br /> <br /> 27. L’Etat renonce à ouvrir rapidement des casinos à Paris (Denis Cosnard , Le Monde économie 11/6/2015)<br /> <br /> 28. Touristes : vers une année record pour Paris et l’Ile de France « Dominique Malecot ( les échos 23 aout 2017,page 15)<br /> <br /> 29. « Anne Hidalgo s’attaque au statut de Paris « ( Le Monde 23 septembre 2015, page 7)<br /> <br /> 30. Confer notre article : JP Martignoni : « Bingo, Loto traditionnel... : un jeu populaire qui sera désormais dans les casinos Français » (5 pages, 14 notes, Février 2016 , publié sur lescasinos.org du 9 février 2016) confer également * «Autorisé dans les casinos, le bingo débarque ce soir au Lyon Vert » (Le Progrès, 6 février 2016, 1-14) ;* « Quand Partouche revoit la stratégie de ses casinos : le potentiel du bingo »( Challenges, 29-01-2015) ; *« Le Bingo se répand dans les casinos de France » ( ladepeche.fr du I8/1/2015) ; * « Le groupe Partouche lance officiellement le Bingo dans ses casinos (lepoint.fr,11/12/2015 )<br /> <br /> 31. Confer : « Les loteries royales dans l'Europe des Lumières 1680-1815 par « Marie-Laure Legay (Histoire et civilisations, 2014, Presses Universitaires du Septentrion, 172 pages ) Extrait = » Un « impôt sur les imbéciles », une « friponnerie », un « jeu cruel », un « fléau inventé par le despotisme »… Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les États européens ont mis sur pied au XVIIIe siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l’oisiveté, et captaient sans vergogne l’épargne de leurs sujets ? Faire croire que l’on gagne, tandis que l’on perd toujours, n’était-ce pas le propre d’un État corrompu ?
Ou bien doit-on plutôt considérer la loterie royale comme un outil d’ingénierie financière, le fruit d’une nouvelle rationalité publique ? La loterie est incompatible avec le secret de la finance, encore défendu par les doctrines absolutismes du pouvoir. Son succès s’appuie nécessairement sur les gazettes, la publicité, la transparence, tant de la roue de la fortune hissée sur une estrade, que des comptes, car tout soupçon de fraude doit être écarté. Pour la première fois, l’État s’expose à ne pas perdre la confiance du public. Les « calculateurs », — des plus savants, comme d’Alembert ou Condorcet, aux plus aventuriers comme le jacobite John Glover ou le vénitien Giacomo Casanova —, proposent des méthodes de gains qui garantissent un revenu permanent, tandis que la croissance du XVIIIe siècle permet le développement de l’épargne populaire. Voici donc que le hasard, combiné à l’abondance, génère un revenu public, un fonds de trésorerie que tous les souverains convoitent. »<br /> <br /> 32. « Poussé par une très active publicité télévisée, les slogans du Loto sont passés dans la mémoire collective : "Le Loto, c'est facile, c'est pas cher et ça peut rapporter gros" (1985) ou le "Loto, 100% des gagnants ont tenté leur chance" (1991). » (« 30 ans et toujours le grand jeu » Eric Lecluyse 19/05/2006 , l’express.fr)<br /> <br /> 33. Nous avons analysé - il y a quelques années* - à partir de statistiques Insee sur une longue période, la géographie ludique nationale et ses corrélations. Ces chiffres dévoilent que les régions qui jouent le plus (la corse par exemple) épargnent le moins et inversement les régions adeptes du livret A ( l’auvergne par exemple) jouent peu. Ces statistiques ludiques confortaient par ailleurs le sens commun de la « figure économe des auvergnats », confirmée récemment par une étude de la Banque de France (Olivier Decarre : « Les auvergnats et les alsaciens épargnent plus que les corses et les picards » ( boursier.com 23/2/2015).:*(JP Martignoni : " Faites vos jeux: notes historiques et statistiques sur les jeux de hasard et d'argent contemporains" ( Regards Sociologiques n° 8, 1994, 57-75.) Martignoni, J.-P. (1993). JP Martignoni : “ Faites vos jeux : essai sociologique sur le joueur et l’attitude ludique “( Paris, L'Harmattan, novembre 1993, collection Logiques Sociales, 283 p.) Sur les DOM/TOM signalons que les gagnants de My Million indiquent indirectement que proportionnellement ces régions françaises sont très joueuses. A moins de considérer que nos compatriotes d’outre mer sont bénis des Dieux ou que la FDJ a exporté son concept d’aléatoire prépondérant dans ces territoires « 130 personnes sont devenues millionnaires et ont reçu leur chèque depuis le mois de février 2014. Parmi ces gagnants, 8 joueurs viennent des DOM-TOM 6 Réunionnais, un Polynésien » (Le nouveau jeu de la FDJ fait un nouveau millionnaire à La Réunion » ( France tv indo.fr 1/12/2014) Confer également l’histoire de ce joueur à Saint Pierre sur l’ile de la Réunion qui a gagné 1 million d’euros : « La Française des jeux a retrouvé le gagnant du chèque d'un million »(iréunion.com 31 mai 2016<br /> <br /> 34. Littéralement « cloches de la liberté », synonyne de machines à sous aux ETUN. La géniale invention de Charly Fey - le bandit manchot – est appelé également slot machine, fruits machine. Confer Martignoni, J.-P. (2000) : " Ethnosociologie des machines à sous : que le hasard vous serve mais préparez-vous à l'accueillir " (Paris , L'Harmattan, mai 2000, collection Logiques Sociales) Confer également : Martignoni, J.-P. « Bandits Manchots et Machines à sous. Le bruit et les couleurs de l’argent », (Socio-anthropologie 13 | 2003, http://socio-anthropologie.revues.org/176). Confer en outre un documentaire consacré à Charly Fey sur ARTE, en juillet 1997 ou John Woodrum, propriétaire de casino à Las Vegas précise sur les machines à sous : « Ce que nous offrons aux joueurs c’est l’occasion de devenir riches avec une petite mise. Il y a un vieux dicton dans notre milieu qui dit : Si tu as de l’argent tu es quelqu’un, si tu as une fortune tu es le plus grand, le riche s’enrichit et le pauvre a lui aussi ses chances de gagner » <br /> <br /> 35. En mai 2016 il y avait en France 23036 machines à sous et vidéo poker « installées » pour 28 725 machines « autorisées » <br /> <br /> 36. « Né en 1983, le Tac O Tac a connu un succès immédiat et le slogan publicitaire du jeu "une chance au grattage, une chance au tirage", devint rapidement une expression populaire. Progressivement concurrencé par les autres jeux de grattage de la FDJ, le Tac O Tac fut finalement arrêté en 2008. La FDJ l’a ressuscité en 2013. La nouvelle formule du jeu (3 euros) comporte deux tickets vendus ensemble. Le premier ticket "une chance au grattage" permettra de gagner de 5 euros à 50.000 euros, selon le nombre de symboles découverts. Le second ticket "une chance au tirage" permet, en cas de découverte des six bons numéros, de gagner jusqu'à 50.000 euros (une chance sur 3.838.380). Le joueur peut effectuer le tirage de ce second ticket soit directement sur le terminal du détaillant, soit en se connectant sur le site mon-gain.fr sur internet ou depuis son téléphone mobile ou sa tablette ». (« source : « La Française des Jeux fait renaître le Tac O Tac »(LEXPRESS.fr 11/09/2013 )<br /> <br /> 37. « Le palmarès secret des artistes du bouclier fiscal : Bercy a dressé la liste des 50 contribuables qui ont bénéficié en toute légalité d’un abattement de 90 % sur leur ISF « ( Le canard enchainé n° 4989 du 8 juin 2016)<br /> <br /> 38. C’est le caractère inflationniste des impôts augmentant sans cesse, leur coté confiscatoire que nous condamnons, non le principe même de la fiscalité, nécessaire pour ne pas nous retrouver dans une situation « à la grecque ». <br /> <br /> 39. « Le grand blues des classes moyennes « (L’argent des français, Les Echos cahier spécial 24 juin 2015<br /> <br /> 40. « L'idée que « trop d'impôt tue l'impôt » ou que « le taux mange l'assiette » est ancienne. Des économistes libéraux avaient déjà mené une réflexion sur ce phénomène, comme A. Smith qui suggérait le phénomène en écrivant : « L'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le détourner de s'adonner à certaines branches de commerce ou de travail » ; et surtout JB Say qui concluait « qu'un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte » L'économiste français poursuit en précisant: "Par une raison contraire, une diminution d'impôt, en multipliant les jouissances du public, augmentent les recettes du fisc et fait voir aux gouvernements ce qu'ils gagnent à être modérés. “ Il revient à l'économiste américain Arthur « Laffer » à la fin des années 70, d'avoir tenté de théoriser ce qu'il nommait « l'allergie fiscale », et de l'avoir popularisée à l'aide de la courbe qui porte son nom . » la courbe Laffer ( source Wikipédia l’encyclopédie libre, mai 2016. )<br /> <br /> 41. « Face à la crise les français ont changé leur façon de dépenser « : 1/ l’habillement, l’automobile, les loisirs souffrent, les dépenses contraintes progressent ; L’investissement des ménages restent le talon d’Achille de la reprise « ( Les Echos, 15 juin 2015, page 4)<br /> <br /> 42. « Pourquoi les français s’enrichissent moins vite « par Edouard Lederer (L’argent des français, Les Echos cahier spécial 24 juin 2015)<br /> <br /> 43. « Le gouvernement se résout à une baisse historique du livret A « ( Les Echos 21 juillet 2015)<br /> <br /> 44. A titre d’exemple 5000 euros placés pendant un année complète sur un livret A rapporte désormais 37,5 euros !!! et encore à condition de ne jamais les retirer peu ou prou. Scandaleux<br /> <br /> 45. « La baisse du taux du livret A : une bonne nouvelle court terme pour les banques ( « Livret A : le désamour des épargnants devait durer « Les Echos 22 juillet 2015)<br /> <br /> 46. « Sur 12 mois le montant de la décollecte s’établit à 10,9 milliards d’euros ( « Malgré l’inflation faible, le livret A laisse filer les dépôts « ( Les Echos du 24 juin 2015 »<br /> <br /> 47. « Le livret A reprend des couleurs avec une 3° collecte positive »( Les Echos 22 juin 2016)<br /> <br /> 48. « Le livret A garde la cote malgré son taux bas » (Solenn Poulennec, les Echos du 23aout 2017, page 1 et 19)<br /> <br /> 49. « les Français consomment autrement « Guillaume de Calignon (L’argent des français, Les Echos cahier spécial 24 juin 2015)<br /> <br /> 50. JP Martignoni = Le Powerball : un phénomène social qui devrait donner à penser aux « politiques » » » ( 9 pages, 27 notes, mars 2016 , publié sur lescasinos.org du 29 mars 2016,Casinos Legal France du 1/4/2016<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ----------<br /> <br /> <br /> <br /> • *Craving :<br /> <br /> • « concept » ( les guillemets sont de rigueur) toujours libellé en anglais même dans les textes français (ça fait plus savant, plus scientifique, plus international, le concept en anglais en impose aux politiques, aux journalistes, aux opérateurs ludiques, aux joueurs, aux familles de joueurs) forgé par les addictologues….. ou peut être même par des joueurs… perdants ou d’anciens joueurs ( mais qui n’auraient surtout pas voulu quand ils jouaient qu’on leur interdise de jouer !!) qui indiquerait une « envie folle, irrépressible de jouer ». Nous sommes là au cœur de l’épistémologie de la recherche sur les JHA. Le chercheur doit interroger le joueur mais prendre du recul pour tenir compte de l’objectivation de sa pratique. Il est clair qu’avec de tels concepts les addictologues médicalisent et déresponsabilisent complètement les joueurs. Certains souriront en disant « c’est pas bien grave ». Dans d’autres domaines cette pathologisation et cette juridisation des comportements, basée uniquement sur les dires du patient apparaît véritablement criminel. Il y longtemps qu’une partie des psychiatres, avocats, juristes se sont donnés la main pour, préservant leurs intérêts financiers juteux, assurer que les criminels (surtout s’ils ont tué plusieurs personnes) avaient une « envie folle et irrépressible de tuer » et ne sauraient donc être tenus pour responsable, aller en prison (ou alors quelques années seulement… il faut bien préserver la continuité du business des avocats et des experts psychiatres). Les familles des victimes sont méprisés, salis… quand elles ne sont pas insultés par le syndicat de la magistrature ( le fameux mur des cons ». Quand aux victimes elles se retournent dans leur tombe face à l’ignominie d’un tel système, courant dans les prétoires et cours d’assise apparaît c doit chercher lesternational 21 novembre 2013)arc »du Loto: L'Etat est-il amoral ? – 20/05<br /> <br /> Mont-de-Piété, chez Ma Tante…au clou<br /> <br /> « Lorsqu'on a un cruel besoin d'argent et qu'on dispose encore de quelques biens monnayables, il peut être nécessaire d'aller dans un établissement de prêt sur gage (aujourd'hui, on va généralement au Crédit Municipal) mettre ces biens en dépôt en échange d'une somme d'argent. Cet établissement est souvent appelé le mont-de piété, chez ma tante ou le clou, D’ou viennent ces curieuses expressions. « 

La première nous vient au XVIe siècle de l'italien. Elle est en effet une traduction très libre de "monte di pieta" qui voulait dire "crédit de pitié" ('monte' signifiant en fait à cette époque "somme d'argent due"), terme qui correspond parfaitement à la situation.

La seconde date du début du XIXe siècle. C'est un terme ironique qui vient de ces personnes qui, ne voulant pas avouer leur recours au mont-de-piété, expliquaient leur soudaine rentrée d'argent par un apport venu de la proche famille.
Et à ceux qui se demanderaient pourquoi la 'tante' plutôt que la cousine ou la belle-mère, certains l'expliquent par l'utilisation du féminin de 'oncle' qui, en Belgique au XVIIe siècle, désignait un prêteur sur gage.

La dernière est une image qui date de la même époque et qui vient simplement de ces 'clous', parfois simplement imaginaires, où les objets mis en dépôt au mont-de-piété étaient supposés être accrochés. » (source expressio.fr)
M
Gambling France :Questions /Réponses<br /> Alors que l’Observatoire des drogues vient de publier une étude sur l’addiction au jeu qui pose problème et avant la clause de revoyure et les propositions du sénateur Trucy qui seront connues prochainement, questions réponses sur les jeux en ligne, le jeu pathologique, excessif, compulsif, addictif….<br /> <br /> LE JEU N’EST PAS UNE MALADIE <br /> jeu pathologique/ jeu excessif/ jeu compulsif: attention aux idées reçues… et aux conflits d’intérêts<br /> -------<br /> Jean-Pierre Martignon-Hutin ,sociologue<br /> <br /> <br /> 1. Les sites de paris en ligne sont-ils dangereux?
<br /> 
Pas plus que les autres jeux d’argent. Après la roulette, les machines à sous, le Rapido, les jeux de grattage, les jeux en ligne sont présentés comme les nouveaux démons de l’enfer du jeu, par la doxa du jeu pathologie maladie. En réalité le jeu et son support sont neutres. Le jeu n’est pas une maladie. Le joueur est responsable. Le joueur est un sujet social. En assimilant le jeu à une pathologie on déresponsabilise les joueurs. Sans joueur, pas de jeu. C’est le joueur qui donne sens au jeu comme l’a démontré le philosophe Jacques Henriot. Les pratiques ludiques excessives ne viennent pas du jeu lui-même ou de son support mais de la biographie, de l’histoire du joueur et de nombreux autres éléments ( socialisation ludique primaire, rapport à l’argent , croyances, culture ludique familiale…). Le joueur est un sujet social. Par contre bien entendu le jeu peut mettre en lumière, voire exacerber, des problèmes sociaux ou personnels, financiers ou conjugaux par exemple.
Le jeu donne à voir sur notre société mais il est illusoire et réducteur de traiter les problèmes sociaux en médicalisant le jeu et les pratiques ludiques de nos contemporains comme le souhaite la doxa du jeu pathologie maladie<br /> <br /> 
2. Vous refusez de parler de joueur pathologique...

Le terme jeu problématique épistémologiquement est plus neutre et évite d’associer le jeu à une pathologie sans pour autant nier le « problème ». Lors de l’expertise Inserm on a beaucoup bataillé avec la doxa sur cette terminologie. Je conteste la doxa scientiste du jeu pathologie maladie fortement en conflit d’intérêts dans cette affaire. Les études sur le jeu excessif (souvent contradictoires) prétendent qu'il y aurait entre 1 et 3% de joueurs addicts. Comme par hasard l’Observatoire des drogues tombe dans cette fourchette, mais dans le bas de cette fourchette pour ne pas trop gêner les opérateurs et notamment la FDJ. Drôle de fourchette en réalité qui varie du simple au triple et permet toutes les manipulations. Sommes-nous ici dans la rigueur scientifique ou dans le lobbying. Plus globalement dans notre société du care ( soin mutuel), certains médicalisent des pratiques sociales et culturelles notamment quand elles sont excessives, pour donner bonne conscience aux autorités et aux opérateurs mais aussi pour faire de l’argent ( le business du jeu compulsif). Cette collusion d’intérêts est hypocrite et scandaleuse. C’est l’ensemble des causes et conséquences ( positives et négatives) du gambling qu’il faut étudier sans a-priori. C’est à l’Observatoire des jeux de faire ce travail et non à l’Observatoire des drogues.
<br /> <br /> Plusieurs millions d’euros versés au centre de Nantes par la Française des jeux en pleine expertise Inserm, légion d’honneur accroché par Eric Woerth à Marmottan au bon moment, étude de l’Observatoire des drogues qui sort au bon moment mais n’intègre pas les jeux en ligne et accouche d’une souris ( même JF Lamour dans son dernier rapport a reconnu les lacunes de cette étude de 8 pages avant même sa publication ). Tout cela n’est pas très net. Ca sent à plein nez le conflit d’intérets, l’instrumentalisation, la manipulation. La politique des jeux de la France, le secteur économique concerné, l’intérêt général et les joueurs méritent de notre point de vue un autre traitement.<br /> <br /> 
3. L'approche médicale pour parler du jeu et de son environnement ne convient pas?

Il manque une approche socio-antropologique, économique, historique...du gambling. Une approche pluridisciplinaire du jeu, qui est une passion humaine ancestrale, un fait social et culturel. Il y a danger à aborder ces jeux à travers la problématique de l’addiction, car une fois acceptée comme entité morbide individualisée, les jeux de hasard sont analysés comme des formes plus ou moins graves de jeu pathologique. Par ailleurs historiquement il faut savoir que le jeu pathologique est un construit social qui vient, pour la période contemporaine, du lobby des psychiatres américains et de certaines associations. <br /> <br /> 

4. Mais vous ne pouvez pas contester qu'il y a des personnes chez qui le jeu pose problème?

On enfonce des portes ouvertes c’est une évidence que toute pratique excessive « peut » être dangereuse….. dans le jeu comme ailleurs et effectivement des sujet joueurs jouent beaucoup. Encore faudrait il définir cette excessivité. Il ne suffit pas de demander naïvement à un joueur ( à fortiori par téléphone ! ) combien il joue ( comme vient de le faire l’Observatoire des drogues à travers le baromètre santé de la DGS ) pour le savoir. Par ailleurs :<br /> - rien ne prouve que le jeu lui-même soit la cause originelle de cette excessivité<br /> - rien n’indique que l’excessivité soit forcément synonyme de pathologie. <br /> Par ailleurs je conteste avec d’autres chercheurs internationaux, la vision d’un joueur désocialisé, forcément seul devant sa machine à sous ou son ordinateur, pour flamber en ligne dans une posture onanistique. Dans les casinos socialités et sociabilités sont nombreuses. On peut facilement engager la conversation, faire des rencontres. Idem pour les jeux d’argent sur Internet ou de nombreux sites existent autour du poker.
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5. Précédemment, il fallait se déplacer dans des casinos ou au café pour jouer à des jeux d'argent. Avec Internet, les tentations vont être à portée de main, directement au domicile des joueurs...

Arrêtons à nouveau d’enfoncer des portes ouvertes, permanence et proximité sont les principes d’Internet! C’est pour ça que ça marche et c’est pour ça qu’on a fait une loi sur les jeux en ligne. La légalisation des jeux en ligne va réduire la distance entre le jeu et le joueur et cela va faciliter la vie des joueurs qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas se déplacer. Bien entendu il faut faire de l’information prévention, notamment en direction des mineurs et des personnes vulnérables. Mais avant de mettre en œuvre des mesures par trop liberticides, il faut prendre le temps de faire des études sociologiques sur les pratiques ludiques des internautes et la socialisation ludique contemporaine. C’est au Comite Consultatif des jeux (CCJ) et à l’Observatoire des jeux de faire cela de manière sereine et non à l’Observatoire des drogues, qui a d’autres chats à fouetter en matière de toxicomanie et qui en outre n’a aucune compétence en matière de gambling. Pas besoin de construire une usine à gaz, comme actuellement, ou la doxa du jeu pathologie maladie et les opérateurs de jeu (notamment la Française des jeux) verrouillent en réalité le dossier pour contrôler entièrement l’information médiatique et scientifique sur le jeu. 
<br /> <br /> 6. Les casinos et opérateurs en ligne font-ils assez de prévention?

Il y a déjà pas mal de prévention, notamment dans les casinos en dur, sur les sites , mais est-ce vraiment aux opérateurs de faire de la prévention et surtout de mesurer l'impact de leur activité comme le fait actuellement la Française des jeux en finançant les études du centre du jeu excessif de Nantes et celles de Lejoyeux. Le conflit d'intérêt est grossier. Plus globalement cela vaut aussi pour l'Etat Croupier qui ne pourra pas éternellement exploiter le gambling et établir les règles en matière de responsabilité, de protection, de taux de redistribution

(TRJ) Par manque d’étude impartiale le TRJ a été dès le départ instrumentalisé par Eric Woerth vis à vis de la problématique de l’addiction et maintenant comme les jeux en ligne marchent moins que prévu, les responsables du dossier retournent leur veste et veulent augmenter le TRJ. Ce n’est pas une politique des jeux cohérente. C’est une politique courtermiste, girouette, qui favorise instrumentalisation, conflit d’intérets, lobbying. Il faut développer la recherche sur le jeu en France et ce n’est pas à L’observatoire des drogues de le faire et encore moins à la FDJ via le centre du jeu excessif de Nantes avec la caution scientifique de Marmottan. Ce n’est pas à ceux qui veulent soigner les joueurs, former des thérapeutes spécialisés, de mesurer le jeu problématique. Ils sont forcément en conflit d’interets et n’ont pas du tout intérêt en réalité à ce que le jeu excessif disparaisse, bien au contraire. C’est le principe même de l’usine à gaz. Certes les opérateurs – et notamment la FDJ - croit contrôler la situation. Un jour ils s’en mordront les doigts. Attention à l’effet boomerang.<br /> <br /> 7. Que préconisez-vous alors pour limiter les risques?

Il faut les mesurer avant de les limiter. Par ailleurs il faut favoriser la concurrence et développer un consumérisme ludique. Je préconise la création d'une autorité de régulation unique et indépendante ( qui intégrerait l’Arjel) , à l'image de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Il faut éviter les doublons , travailler conjointement sur les jeux en ligne et les jeux en dur. Pour l’aspect recherche/expertise il faut faire fonctionner l’observatoire au service de cette autorité. Actuellement ce n’est qu’une commission dominée en outre par la doxa du jeu pathologie maladie et certaines associations familiales. C’est pas sérieux. La doxa du jeu pathologie maladie et la FDJ font tout en réalité pour qu’un véritable Observatoire des jeux d’argent scientifique ne soit pas installé, cela bousculerait leurs petits arrangements entre amis et leur business respectif. La clause de revoyure doit être l’occasion de faire évoluer la situation dans un sens favorable à l’intérêt général. <br /> <br /> © 
JP Martignoni-Hutin , Lyon (France), 179, septembre 2011
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